Grande-Synthe : nouveaux départs de migrants vers des CAO, formation d'un campement sauvage

Seules quelques auditions de victimes de coups lors de l'importante rixe communautaire ont eu lieu.
Seules quelques auditions de victimes de coups lors de l'importante rixe communautaire ont eu lieu. © AFP
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avec AFP , modifié à
Au total, depuis le début des départs mercredi, 272 migrants ont ainsi été transférés dans des CAO de France. 

Les départs de migrants en autocar vers des Centres d'accueil et d'orientation (CAO) reprenaient vendredi à Grande-Synthe, quatre jours après l'incendie qui a ravagé leur camp. A proximité des cabanons détruits, un campement sauvage de 300 réfugiés s'est déjà formé.

272 migrants transférés depuis mercredi. Un premier autocar de 31 migrants kurdes volontaires pour intégrer un CAO est parti vendredi matin de l'un des deux derniers gymnases ayant hébergé durant la nuit près de 400 personnes, a indiqué une porte-parole de la préfecture du Nord. Au moins deux autres sont prévus dans la journée, les autorités pouvant s'appuyer sur les plus de 600 places disponibles au niveau national en CAO. 

Au total, depuis le début des départs mercredi, 272 migrants ont ainsi été transférés dans des CAO de France, sur les près de 1.400 qui vivaient à l'ex-camp de la Linière incendié lundi soir à la suite de rixes entre Kurdes et Afghans.

Formation d'un campement sauvage. Un calcul déduisant de ces 1.400 les migrants hébergés en gymnase et ceux partis en CAO donne environ 720 migrants partis des gymnases sans monter dans un car, soit la moitié de l'effectif de l'ancien camp. Un campement sauvage de 250 à 300 migrants a d'ailleurs été repéré dans une zone boisée proche de la Linière, a rapporté une source proche du dossier. De nombreux gendarmes mobiles étaient présents à proximité et ont commencé à évacuer ses occupants.

Quelques auditions ont eu lieu. Par ailleurs, l'enquête sur les mises à feu volontaires du camp, confiée par le parquet de Dunkerque au commissariat de la ville, bute pour le moment sur les nombreuses "incertitudes autour des identités et des localisations des témoins", a dit vendredi le procureur Sébastien Piève. Seules quelques auditions de victimes de coups lors de l'importante rixe communautaire ont eu lieu.

Le magistrat s'est cependant voulu confiant : "L'enquête n'a que quelques jours, il y a des éléments à creuser et c'est un milieu bien connu, notamment de la Police aux frontières", a souligné le procureur.