Grâce de Jacqueline Sauvage : "François Hollande est son sauveur"

Janine Bonaggiunta, Jacqueline Sauvage crédit : Europe 1 - 1280
"Pour elle, François Hollande est son sauveur. Il a été le seul à la comprendre." © Europe 1
  • Copié
, modifié à
C'est grâce au président François Hollande que Jacqueline Sauvage a été libérée. Une décision exceptionnelle qui force son admiration.
INTERVIEW

Jacqueline Sauvage a été libérée par grâce présidentielle mercredi soir. Elle avait été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son mari violent en 2012. Une condamnation qui n'a pas été levée mais elle est désormais libre. Janine Bonaggiunta, l'une des avocates de la sexagénaire, affirme au micro d'Europe 1 jeudi à quel point sa cliente "admire" François Hollande.

"François Hollande est son sauveur." Jacqueline Sauvage souhaite rencontrer le président de la République qui lui a accordé sa grâce. "Pour elle, François Hollande est son sauveur. Elle en parle avec beaucoup d'admiration. Elle dit qu'il a compris son histoire et qu'il a été le seul à la comprendre."

Face à la justice qui l'a condamnée quatre fois, la sexagénaire affirme qu'elle ne comprend pas ces décisions. "Toutes les nuits, elle cauchemarde et elle n'a pas oublié le geste qu'elle a commis." Elle affirme qu'elle aura ce regret toute sa vie. Si c'était à refaire, Jacqueline Sauvage affirme qu'elle ne le tuerait pas. "Toute sa vie, elle aura ce regret parce qu'elle a tué son mari, ce mari qu'elle aimait."

Jacqueline Sauvage "ne représente pas un danger pour la société". Cette décision de François Hollande anéantit deux décisions de cours d'Assises qui déclenche la colère des magistrats. "Sa condamnation demeure et c’est une femme qui a un casier judiciaire avec sept mentions. François Hollande a seulement estimé qu’elle n’avait pas sa place en détention parce qu’elle ne représentait pas un danger pour la société ni un trouble pour l’ordre public."

D'après l'avocate, si le président de la République a pris une telle décision, qui reste exceptionnelle, "c’est que les choses ont été pesées. Jacqueline avait des avis favorables y compris de la part du directeur de l’établissement [la prison de Réau]. C'est une femme qui ne sème aucun trouble."