Grâce à sa petite-fille, un vétéran retrouve un copain de régiment de la guerre d'Algérie

Jean-Marie Vandeputte (à droite) a retrouvé son copain de régiment Ghislain Grébauval  (à gauche).
Jean-Marie Vandeputte (à droite) a retrouvé son copain de régiment Ghislain Grébauval (à gauche). © Normandie-Actu/DR
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avec AFP
Après une dizaine d'années de recherches, Jean-Marie Vandeputte va revoir Ghislain Grébauval, un copain de régiment de la guerre d'Algérie, grâce à sa petite-fille.

Plus de 65 ans après la guerre d'Algérie, un vétéran va enfin retrouver son meilleur camarade de régiment, après plusieurs années de recherches. Grâce à sa petite-fille qui a lancé un appel dans le journal Normandie-Actu, Jean-Marie Vandeputte va renouer le contact avec Ghislain Grébauval. Les retrouvailles sont prévues en février.

Longues recherches. Cela faisait pourtant plus de dix ans que Jean-Marie Vandeputte, qui a la double nationalité belge et française, cherchait son ancien compagnon d'armes. Assisté de sa petite-fille Anaïs Van Bellegem, il part presque de rien. Il se souvient d'un nom, André Grébauval, et d'une région, la Normandie. Sans le savoir, ils touchent presque au but en 2011. "Nous avions déjà essayé de contacter son fils, sans savoir qui il était, via Facebook en 2011 suite aux recherches de tous les Grébauval qu’on pouvait trouver. Mais n’étant pas très Facebook, il n’avait jamais vu le message", se souvient la petite-fille.

Raté pour cette fois, mais Anaïs et son grand-père ne se laissent pas abattre. Finalement, ils décident de miser sur la particularité régionale. Le 10 janvier, ils lancent un appel, avec une photo des deux hommes pendant la guerre d'Algérie, dans le journal local Normandie-Actu. Le jour-même, une dame prend contact avec Anaïs Van Bellegem. Elle a reconnu le vétéran recherché, un ancien ami de jeunesse. Sauf que l'homme ne s'appelle pas André mais Ghislain.

Un copain surnommé "Bourvil". La petite-fille appelle tout de même ledit Grébauval, qui vit à Grandcourt, en Seine-Maritime. "Il n’avait pas vu l’article mais se rappelait de mon grand-père", précise-t-elle. Quand au mauvais nom, tout s'explique : "Mon grand-père a certainement retenu André car ils l’appelaient 'Bourvil' (André Raimbourg était le vrai nom de Bourvil, ndlr). Il faut dire que c’était il y a 60 ans !". Au téléphone, Anaïs Van Bellegem pose des questions à Ghislain Grébauval afin de confirmer son identité face aux souvenirs de son grand-père : "Il a dit des choses que lui seul pouvait savoir".

Retrouvailles en février. Certaine de tenir le bon camarade de guerre, elle le met en contact avec son grand-père "très heureux et très ému". Anaïs Van Bellegem elle-même est très heureuse d'avoir mené à bien sa quête. "Je ne pensais pas que ça irait aussi vite", s'enthousiasme-t-elle. Finalement, des retrouvailles vont être organisées en février. Jean-Marie Vandeputte et Ghislain Grébauval auront sans doute beaucoup de choses à se raconter.