GM&S : la CGT appelle toute la filière automobile à une heure de grève solidaire mardi

Les salariés de GM&S prévoient une nouvelle action mardi (photo d'archives).
Les salariés de GM&S prévoient une nouvelle action mardi (photo d'archives). © GEORGES GOBET / AFP
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"La lutte des salariés de GM&S symbolise les conséquences de la restructuration de la filière automobile", estime le collectif automobile de la fédération. 

La CGT Métallurgie appelle toute la filière automobile à une heure de grève mardi pour soutenir les salariés de l'équipementier en liquidation GM&S, qui prévoient "une action" le même jour, et dénoncer plus généralement une "situation de désindustrialisation sans précédent".

Un "débat national sur la filière". "La lutte des salariés de GM&S symbolise les conséquences de la restructuration de la filière automobile (...) orchestrée ces dernières années par" ses principaux acteurs "avec l'aval des gouvernements successifs", estime le collectif automobile de la fédération, dans un communiqué. "Ces menaces sur l'emploi pèsent également sur les salariés de la SAM en Aveyron, comme les salariés de Delphi à Blois, mais aussi à Bosch Rodez", s'alarme-t-il, soulignant l'urgence d'un "débat national sur la filière".

"Certainement un blocage de site". C'est pour "obtenir" ce débat que le collectif appelle "tous les syndicats de l'automobile à une heure de grève" mardi, "mais aussi par solidarité pour les salariés de GM&S qui seront une nouvelle fois dans l'action à partir" de cette date. Yann Augras, élu CGT et secrétaire du CE de GM&S, a confirmé l'organisation d'une action le 18 juillet, dans des modalités qui seront déterminées la veille. Il s'agira "certainement d'un blocage de site" Renault ou PSA (les deux grands clients de GM&S), comme "cela a été fait dans l'Allier" la semaine dernière pendant deux jours sur le site PSA de Sept-Fons, a-t-il précisé.

GM&S Industry, basé à La Souterraine, dans la Creuse, et 2ème employeur privé du département, a été placé le 30 juin en liquidation judiciaire. Candidat à sa reprise, l'emboutisseur stéphanois GMD ne propose de conserver que 120 salariés sur 277. "C'est non seulement indécent socialement, mais industriellement incompatible avec le type d'entreprise et les besoins de production", juge la CGT dans son communiqué, appelant l'Etat et les constructeurs Renault et PSA à prendre "la mesure de leurs responsabilités sociales".