Glyphosate : Hulot propose un renouvellement limité à trois ans au niveau européen

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Selon NIcolas Hulot, une prolongation de trois ans laisserait le temps de se pencher "sur d'autres pratiques et d'autres techniques". © FRANCOIS MORI / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon le ministre, cette durée laisserait le temps d'aider ceux qui utilisent du glyphosate "à se pencher sur d'autres pratiques et d'autres techniques". 

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a proposé lundi de limiter à "trois ans" le renouvellement au niveau européen du glyphosate, herbicide controversé dont l'autorisation dans l'UE expire à la fin de l'année.

Pour trouver "des alternatives". "On peut réautoriser par exemple pour trois ans", a-t-il suggéré sur RTL, à deux jours du vote d'experts européens sur le sujet. "Pendant ces trois ans, on regarderait tout ce qu'on peut trouver en termes d'alternative et aider ceux pour lesquels l'utilisation du glyphosate est indispensable à se pencher sur d'autres pratiques et d'autres techniques", a proposé Nicolas Hulot. La France a déjà affirmé qu'elle voterait mercredi contre le renouvellement pour dix ans de l'utilisation de l'herbicide controversé, soit la durée proposée par la Commission européenne après avis de l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa), qui a classé l'herbicide comme non cancérogène.

"Dans la fenêtre du quinquennat". "Je ne suis pas trop inquiet. Je n'imagine pas (...) qu'on autorise pour dix ans. Je n'imagine pas une seule seconde", a dit Nicolas Hulot. "En ce qui me concerne ce sera, je l'espère largement en dessous de 5 ans", a-t-il ajouté. "Ce qui m'intéresse c'est tout ce qui se fait dans la fenêtre du quinquennat", a-t-il dit.

Classé "cancérogène probable". Le gouvernement a confirmé fin septembre son intention de réduire progressivement l'utilisation agricole de l'herbicide, le plus vendu au monde. Il n'a pas réussi à définir une stratégie de remplacement et une date butoir à l'utilisation de l'herbicide. Le glyphosate, principe actif du produit phare de la firme américaine Monsanto, le Roundup, suscite la controverse en Europe, notamment en ce qui concerne les risques de santé. Le Centre international de recherche sur le cancer (dépendant de l'OMS) l'a classé "cancérogène probable" en 2015. Les agences européennes, l'Efsa et l'Echa, n'ont pas fait ce choix.