Gleeden, le site des rencontres extraconjugales, crie à la "censure"

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avec AFP , modifié à
ILE-DE-FRANCE - Le site internet de rencontres extraconjugales dénonce la "censure" dans certaines villes franciliennes.

La publicité pour l'adultère n'est pas appréciée dans toutes les communes. Gleeden, un site de rencontres extra-conjugales dénonce le retrait de certaines de ses publicités en Ile-de-France, et particulièrement dans les Yvelines, n'hésitant pas à parler de "censure". 

Ces publicités ont été "censurées" au début du mois dans certaines villes d'Ile-de-France, en réaction à des protestations d'habitants, a appris l'AFP de sources concordantes. Gleeden.com affirme dans un communiqué que les publicités ont été retirées à l'arrière de bus dans des communes des Yvelines, telles que Poissy, Rambouillet, Saint-Germain, Chatou, Conflans-Sainte-Honorine, Versailles ainsi qu'à Sèvres (Hauts-de-Seine), avant la fin de la campagne prévue le 9 février.

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La légalité du site contestée. La publicité critiquée - une pomme croquée sous un titre sobrement formulé "le 1er site de rencontres extra-conjugales pensé par des femmes" -, a suscité de nombreuses protestations parmi des habitants et des usagers des réseaux de transports tels que Transdev et Keolis. Les Associations familiales catholiques, basées à Paris, ont par ailleurs assigné mercredi devant le tribunal de Paris la société éditrice du site, Black Divine, pour "contester la légalité du site et de ses communications publicitaires", a fait savoir leur avocat Me Hubert de Beauregard.

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Rambouillet et Versailles ont "fait le nécessaire". "Ces publicités posaient un certain nombre de problèmes à une partie de la population, notamment des catholiques pratiquants les plus attachés aux valeurs familiales", a rapporté la municipalité de Versailles. A Rambouillet, c'est le maire UMP Marc Robert qui a pris les devants : alerté par des habitants, il a envoyé un courrier à Transdev "pour lui faire part de (son) étonnement et lui demander de faire le nécessaire".

500 réclamations en une semaine. Keolis a confirmé avoir décidé de retirer la publicité, notamment à Versailles pour "répondre aux attentes des voyageurs", après avoir reçu 500 réclamations en une semaine, contre environ 900 par an habituellement. La municipalité divers droite a "approuvé cette décision mais n'a pas demandé l'interdiction", a-t-elle précisé.

Gleeden "ne comprend pas". "On ne comprend pas ces réactions exagérées, d'autant que nous communiquons depuis cinq ans. La campagne comportait un message très neutre et n'avait rien de choquant", a déclaré Solène Paillet, porte-parole du site. Elle a dénoncé "une atteinte à la liberté d'affichage" et "un retour en arrière", alors que "l'infidélité ne constitue plus un délit pénal depuis 1975". Ce site français revendique 2,3 millions de membres, principalement en Europe, dont plus d'un million en France.