Gilles de Robien sera rejugé pour un accident mortel sur un chantier en 2002

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avec AFP
La Cour de Cassation a estimé que la cour d'appel d'Amiens, qui avait relaxé Gilles de Robin en 2016, n'avait pas répondu à toutes les questions qui lui étaient posées.

L'ancien maire d'Amiens, Gilles de Robien, sera rejugé pour homicide involontaire après la mort d'un jeune sur un chantier d'insertion en 2002 dans la capitale picarde, la Cour de cassation ayant annulé sa relaxe mardi.

Relaxé en 2016. Hector Loubota, 19 ans, employé en contrat emploi solidarité, a été tué le 22 février 2002 sur le chantier de la citadelle, lorsque, sous l'effet du vent et de la pluie, un pan de mur s'est effondré sur lui. En première instance, en mars 2015, le tribunal correctionnel d'Amiens avait condamné Gilles de Robien à 10.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis. En appel, le 25 janvier 2016, l'ancien maire d'Amiens, de 1989 à 2002 et de 2007 à 2008, avait été relaxé. La famille de la victime avait formé un pourvoi en cassation.

Des questions toujours en suspens. Dans sa décision, la haute juridiction a estimé que la cour d'appel d'Amiens n'avait pas répondu à toutes les questions qui lui étaient posées. La cour d'appel n'a pas recherché si l'avis de l'architecte des monuments historiques porté à la connaissance de Gilles de Robien "n'appelait pas de la part de ce dernier la décision de faire réaliser une étude relative à la sécurité du chantier et d'en assurer le suivi préalablement à l'engagement des travaux", souligne la Cour de cassation. Elle a désigné la cour d'appel de Douai pour statuer de nouveau sur le dossier.