"Gilets jaunes" : plus de 400 personnes blessées samedi, dont 14 gravement

Des incidents se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche autour des points de blocage des "gilets jaunes"
Des incidents se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche autour des points de blocage des "gilets jaunes" © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a indiqué dimanche que plus de 400 personnes avaient été blessées, dont 14 gravement, dans les barrages installés samedi par les "gilets jaunes". 

Plus de 400 personnes ont été blessées, dont 14 gravement, dans les différents blocages organisés depuis samedi matin par les "gilets jaunes", a annoncé dimanche sur RTL le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

3.500 personnes ont passé la nuit sur des barrages. Un nouveau bilan qui prend en compte une nuit "agitée sur certains sites", a-t-il précisé. L'incident le plus grave était intervenu dès le samedi matin avec la mort d'une femme renversée par une automobiliste en Savoie sur un barrage. Quelque 3.500 personnes sont restées mobilisées cette nuit, "sur 87 lieux différents".

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157 garde à vue. Le ministre a par ailleurs revu à la hausse le nombre de participants à ce mouvement de protestation contre les taxes, avec "287.710 personnes comptabilisées sur 2.034 sites". Les forces de l'ordre ont interpellé au total 282 personnes dont 73 pendant la nuit, ce qui a donné lieu à 157 gardes à vue.

409 blessés dont 14 graves. Il y a eu, selon Christophe Castaner, 409 blessés, dont 14 graves. "Vingt-huit policiers, gendarmes, motards, pompiers ont été blessés et pour certains de façon grave", a-t-il ajouté. "Cette nuit a été agitée. (...) Il y a eu des agressions, des bagarres, des coups de couteau", a détaillé le ministre. "Il y a eu des bagarres entre 'gilets jaunes'. Il y a eu beaucoup d'alcool dans certains endroits, et ça a provoqué ces comportements idiots qui peuvent pousser à la violence, et là ça devient inacceptable", a déploré le ministre de l'Intérieur.

Un ras-le-bol général. À l'initiative de cette grogne, des membres de la société civile se sont mobilisés contre la hausse du prix des carburants avant que les motifs de grief ne s'élargissent à une dénonciation plus globale de la politique du gouvernement en matière de taxation et à la baisse du pouvoir d'achat.

 

 

Tout le territoire a été touché par leurs actions, dont la plupart n'avaient pas été déclarées, ce qui représente un succès certain pour ce mouvement, parti des réseaux sociaux et organisé en dehors des partis politiques et des syndicats.