"Gilets jaunes" : les autorités s'attendent à une mobilisation plus forte et plus "radicale" à Paris

Le 5 janvier, la contestation sociale des "gilets jaunes" avait rebondi après une baisse de la mobilisation pendant les fêtes. (Photo d'illustration)
Le 5 janvier, la contestation sociale des "gilets jaunes" avait rebondi après une baisse de la mobilisation pendant les fêtes. (Photo d'illustration) © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les autorités s'attendent à une mobilisation "plus forte" que la semaine précédente à Paris et à "plus de radicalité", a indiqué vendredi le préfet de police de Paris Michel Delpuech.

A la veille de "l'acte 9" des "gilets jaunes" samedi, les autorités s'attendent à une mobilisation "plus forte" que la semaine précédente à Paris et à "plus de radicalité", a indiqué vendredi le préfet de police de Paris Michel Delpuech. "Nous pensons que la mobilisation sera plus forte que samedi dernier d'une part et que le comportement au sein des groupes qui seront présents sera marqué par plus de radicalité, plus de tentations de violences", a-t-il déclaré sur CNews.

Un rebond de la contestation le 5 janvier. Le 5 janvier, la contestation sociale des "gilets jaunes" avait rebondi après une baisse de la mobilisation pendant les fêtes : 50.000 manifestants avaient été recensés par les autorités, dont 3.500 à Paris. L'acte 8 à Paris a aussi été marqué par les violences, entre l'intrusion de manifestants dans le ministère de Benjamin Griveaux avec un engin de chantier et les images de l'ex-boxeur Christophe Dettinger frappant des gendarmes.

"Nous observons semaine après semaine une dérive vers des comportements de plus en plus violents", qui sont le fait de "petits groupes", a commenté Michel Delpuech. Ils ciblent, selon lui, "d'abord les lieux de pouvoir".

80.000 policiers mobilisés en France. Le préfet a confirmé le dispositif de sécurité exceptionnel prévu samedi, qui va retrouver son niveau de la mi-décembre. Sur les 80.000 policiers et gendarmes mobilisés annoncés dans toute la France, "5.000" seront à Paris avec "14 véhicules blindés sur roues de la gendarmerie".

Face à l'imprévisibilité des participants, qui comme chaque samedi depuis deux mois n'ont pas déclaré de parcours pour leur manifestation, l'objectif des forces de l'ordre reste "de quadriller, être mobile, être réactif, interpeller très vite dès que des dérapages se produisent", a détaillé le préfet. Pour cela, des "détachements d'intervention rapide", notamment composés de fonctionnaires des brigades anti-criminalité (BAC), doivent sillonner la capitale.

Des "contrôles en amont". Policiers et gendarmes ont pour consigne de procéder à des "contrôles en amont", pour "identifier les personnes qui viennent en portant dans leur sac des armes par destination", mais aussi "les objets de protection qui marquent une volonté offensive", comme les "gants à coques", a détaillé Michel Delpuech. Concernant les engins de chantier, le préfet a expliqué avoir donné des consignes pour limiter leur présence sur la voie publique lors d'une réunion avec la mairie de Paris jeudi.