Geneviève Darrieussecq : le service national universel sera "un temps d'engagement pour le pays"

Geneviève Darrieussecq aux côtés d'Emmanuel Macron lors de ses vœux aux Armées vendredi à Toulon.
Geneviève Darrieussecq aux côtés d'Emmanuel Macron lors de ses vœux aux Armées vendredi à Toulon. © AFP
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avec AFP
La secrétaire d'État auprès de la ministre des armées a annoncé lundi que les aspects citoyens et les gestes qui sauvent feront partie du futur service national voulu par le chef de l'État. 

Le futur service national universel, voulu par Emmanuel Macron, devrait s'orienter vers "un temps d'engagement de la jeunesse pour le pays", loin des "exercices purement militaires", a annoncé lundi Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des armées.

"L'idée est de faire un temps pour la jeunesse, un temps où l'on peut de façon plus approfondie que dans la simple JDC (Journée défense et citoyenneté) travailler sur l'esprit de défense, la sécurité du pays, la Nation, la citoyenneté, aussi sur les gestes qui sauvent et la sécurité civile", a déclaré Geneviève Darrieussecq en marge d'un déplacement au centre du Service militaire volontaire de Châlons-en-Champagne, dans la Marne.

Des contours encore flous. Les contours de ce futur passage obligé - durée, vie en communauté des jeunes ou non, modules - sont encore flous, suspendus à la remise d'un rapport parlementaire attendu le 31 janvier puis à la mise en oeuvre d'une commission pour travailler sur le fond du projet. Aux yeux de la secrétaire d'État, il devrait comprendre "un temps pédagogique", "un temps commun à ces jeunes et "un temps d'engagement personnel dans des activités diverses, que ce soit le service civique, la réserve, des associations".

Une préférence donnée à un aspect "citoyen" du service. Un service militaire universel, idée initialement esquissée par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, n'est pas "purement envisageable à l'heure actuelle", a estimé Geneviève Darrieussecq, qui a dit préférer aux "exercices purement militaires" des apprentissages concrets pour savoir "protéger son voisin", "en cas de grande crise, en cas d'attentat, en cas d'accident climatique grave". "C'est l'évolution que devra avoir ce service national, mais cela n'exclut pas la participation des militaires", a-t-elle ajouté, soulignant la nécessité que ce "temps d'engagement de la jeunesse pour le pays" soit "en capacité d'être porté par les finances publiques" et encadré par des "moyens humains".

La loi de programmation militaire, bientôt présentée. Lors de ses vœux aux Armées vendredi à Toulon, Emmanuel Macron avait assuré que le projet d'un service national "sera mené à son terme" et qu'il "sera conduit par l'ensemble des ministères concernés, et pas simplement par le ministère des Armées" avec "un financement ad hoc qui ne viendra en rien impacter la loi de programmation militaire" 2019-2025 qui doit être prochainement présentée.