GE Hydro/Alstom Grenoble : des salariés bloquent le site menacé par un plan social

L'intersyndicale dénonce l'absence de négociations avec la direction qui campe, selon eux, sur un plan social dur
L'intersyndicale dénonce l'absence de négociations avec la direction qui campe, selon eux, sur un plan social dur © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Les salariés de GE Hydro/Alstom bloquaient l'usine de Grenoble mercredi matin pour dénoncer le "mutisme total" de la direction et du gouvernement autour du plan social qui prévoit le départ de 35 postes. 

Des salariés de GE Hydro/Alstom bloquaient mercredi matin l'entrée de leur entreprise à Grenoble pour dénoncer le "silence" autour du plan social concernant 345 des 800 postes de ce site de production de turbines hydroélectriques.

Une action forte. "Depuis 6 heures ce matin, tous les tourniquets sont enchaînés et l'entrée principale est bloquée par des engins", a déclaré Claude Villani (CGT), ajoutant que "la direction a envoyé à tous ceux qui ont un portable professionnel un SMS ou un mail pour leur conseiller de rester chez eux travailler". Selon le syndicaliste, "pas mal de salariés voulaient faire une action forte depuis longtemps" car "l'exaspération monte et la montre tourne".

Un "mutisme total" dénoncé. Le délai légal de consultation du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) s'achève le 19 novembre et avant cela, l'option d'achat des actions prêtées par Bouygues à l'État dans Alstom - qui permettrait une intervention directe du gouvernement - s'arrête le 17 octobre. "Nous voulons mettre la pression sur la direction et avoir un écho à notre situation dans les médias nationaux", a ajouté Claude Villani, déplorant "le mutisme total" autour de la situation d'un fleuron industriel qui participe à la transition énergétique.

"On ne veut pas se faire licencier comme ça". Pour Nadine Boux (CFE-CGC), cette action intervient après de nouvelles interpellations de la direction du site ou de la filiale par les salariés mardi. "Les salariés avaient envie de faire quelque chose. Cette action, c'est pour montrer notre détermination, notre unité, on ne veut pas se faire licencier comme ça, on veut se faire entendre", a ajouté Nadine Boux.

Depuis le démarrage du PSE, l'intersyndicale (CFE-CGC, CFDT et CGT) dénonce l'absence de négociations avec la direction qui campe, selon eux, sur un plan social dur avec des conditions de départ a minima et sur des justifications économiques qu'elle conteste ; et déplore le silence du gouvernement.