Fusion Haut-Rhin et Bas-Rhin : une proposition pour "retrouver l'identité et la culture alsacienne"

La fusion de ces deux départements reformerait l'Alsace.
La fusion de ces deux départements reformerait l'Alsace. © FREDERICK FLORIN / AFP
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Charlotte Baechler, édité par Marthe Ronteix
Le Haut-Rhin et le Bas-Rhin pourraient former une collectivité unique. Une proposition, issue d'un rapport du préfet de région, qui semble convenir aux habitants de ces deux départements.

Et si les deux départements alsaciens, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, fusionnaient pour ne faire plus qu'un ? C'est ce qu'envisage le préfet de région dans un rapport rendu public vendredi. Cela permettrait de donner une réponse appropriée au territoire en matière d'identité ou de mutualisation des compétences. Et les habitants semblent y être plutôt favorables.

Reformer l'ancienne Alsace. Cette affaire de la fusion secoue l'Alsace depuis quelques jours. "Un pas vers un seul département", titre la presse locale, évoquant un nouvel ensemble qui ferait renaître l'Alsace disparue, noyée dans l'immensité du Grand Est. 

"Ils essaient un peu de rattraper le coup en essayant de fusionner les deux départements", constate Jean-Louis, un Bas-Rhinois, au micro d'Europe 1. "Est-ce une bonne chose ? Oui, je le pense. Cela permettra peut-être aux Alsaciens de retrouver une partie de leur identité et de leur culture. C'est un peu chauvin mais l'Alsacien est un peu chauvin."

Créer un acteur économique tourné vers l'Allemagne et la Suisse. Cette fusion permettrait de créer une grande collectivité ouverte sur ses voisins.  "Les deux départements n'étant pas très grands, il y a une logique de force. Il y a toute une activité économique qui existe entre la Suisse, l'Allemagne et cette région frontalière, donc autant être ensemble", constate Marc, un jeune actif strasbourgeois. 

Des Alsaciens favorables. Pourtant, en 2013, les Alsaciens avaient refusé la fusion par référendum. Mais pour Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin, ce résultat était inévitable. "Pour le référendum, il y avait eu 57% des Alsaciens qui avaient répondu favorablement. Mais il fallait une majorité qualifiée qui était inatteignable. Aujourd'hui, 83% des Alsaciens souhaitent demain une collectivité d'Alsace." Cette nouvelle Alsace pourrait voir le jour en 2021. Édouard Philippe prendra sa décision en octobre prochain