Fusillade devant un supermarché : le tireur avance des mobiles "privés"

"Son comportement parfois déséquilibré ou excessif avait déjà attiré l'attention des employés", a indiqué le procureur de Versailles.
"Son comportement parfois déséquilibré ou excessif avait déjà attiré l'attention des employés", a indiqué le procureur de Versailles. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme qui a blessé deux personnes avec un fusil de chasse, lundi, dans les Yvelines, a reconnu les faits, qu'il dit motivés par des considérations privées.

Le sexagénaire qui a grièvement blessé deux personnes avec un fusil de chasse, lundi, devant un supermarché des Yvelines, a avancé "des considérations privées" pour justifier son geste devant les enquêteurs, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Versailles. Le suspect, dont la garde à vue a été prolongée, doit être présenté mercredi à un juge d'instruction pour être mis en examen pour tentatives d'assassinats.

Un client quotidien du supermarché. "Ses premières déclarations confirment un passage à l'acte motivé par des considérations privées. Le tireur était un client quotidien du supermarché. Son comportement parfois déséquilibré ou excessif avait déjà attiré l'attention des employés", a indiqué le procureur de Versailles, Vincent Lesclous, dans un communiqué. L'auteur, 61 ans, qui reconnaît les faits, avait ouvert le feu sur deux personnes à courte distance, entre 5 et 10 mètres, avec un fusil de chasse calibre 16, lundi vers 11h45 sur le parking d'un supermarché du Port-Marly, dans les Yvelines. "Le détail du déroulement de la matinée durant laquelle le tireur a passé un certain temps au supermarché reste à préciser" du fait de "déclarations discordantes du tireur et des témoins", a précisé le magistrat.

Les deux victimes toujours hospitalisées. Les deux victimes, une femme de 57 ans, employée du supermarché, et un homme de 73 ans, sont toujours hospitalisées dans un état grave. Le pronostic vital de la première "ne paraît plus engagé, sous toutes réserves", a précisé le parquet.

"La réalité des éléments avancés (...) pourrait résulter de l'imaginaire". Selon ses premières déclarations devant les enquêteurs, le tireur reprochait à cette employée, "par des propos parfois obscurs et qui restent à préciser, un comportement qui aurait ruiné une relation avec une tierce personne", a expliqué le procureur, tout en soulignant que "la réalité des éléments ainsi avancés est fortement sujette à caution et pourrait résulter de l'imaginaire". Après les coups de feu, le sexagénaire était reparti en voiture à son domicile, avant de se rendre trois heures plus tard après l'intervention du Raid, l'unité d'élite de la police.