Fuite de documents dans Libération : enquête ouverte après la plainte du ministère du Travail

La ministre maintient sa plainte pour "vol".
La ministre maintient sa plainte pour "vol". © AFP
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avec AFP
Une plainte avait été déposée le 8 juin par le ministère du Travail après la publication par le quotidien de "pistes" de la future réforme du code du travail. 

Une enquête préliminaire a été ouverte mardi au parquet de Paris suite à la plainte déposée par le ministère du Travail après la publication dans Libération de documents présentés comme des "pistes" de la future réforme du code du travail. Le parquet a ouvert une enquête pour "violation du secret professionnel, vol et recel de ces délits", a précisé cette source.

Une plainte contre X pour vol et recel de documents avait été déposée le 8 juin par l'administration du ministère après la publication par le quotidien Libération d'une série de "pistes" de réformes qui avaient mis le feu aux poudres et qui provenaient, selon le journal, de documents "de la Direction générale du travail".

Des protestations dans le monde de la presse. Devant les protestations venues du monde de la presse, le ministère a annoncé mercredi avoir retiré la plainte pour "recel" et maintenu celle pour vol. "Le parquet a pris acte de leur plainte modificative", a indiqué une source proche du dossier. Le gouvernement assure que la plainte ne vise pas Libération mais le fonctionnaire à l'origine de la fuite. Le syndicat SNJ-CGT y a vu pour sa part "un signal envoyé à la profession pour la museler".

Cette plainte a conduit Reporters sans frontières (RSF) à réitérer mardi "sa demande d'abroger le délit de recel" pour les journalistes et à appeler la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, "à abandonner sa plainte". Outre cette plainte, les accusations de pression sur Radio France contre François Bayrou et des frictions avec l'Elysée ont illustré ces derniers jours les relations entre l'exécutif et la presse, certains journalistes dénonçant des atteintes au droit d'informer.