Mobilisation sociale : 500.000 manifestants en France selon la CGT, 323.000 selon l'Intérieur

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avec AFP , modifié à
Les manifestations de fonctionnaires et de cheminots contre les réformes du gouvernement ont réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes dans tout le pays. 

Les manifestations de fonctionnaires et de cheminots ont réuni jeudi plus de 500.000 personnes en France selon la CGT, et 323.000 selon le ministère de l'Intérieur. La fédération CGT de la Fonction publique s'est également félicitée dans un communiqué de "pointes à plus de 60% (de grévistes) dans certains secteurs professionnels". 

Des échauffourées à Paris et Nantes. Les cheminots ont donné le ton à grand renfort de fumigènes, tambours, sifflets et musique rock. Des jeunes, parfois cagoulés, se sont livrés à des dégradations et ont lancé des projectiles sur les policiers, qui ont répliqué en usant d'un canon à eau et de gaz lacrymogènes, dans le cortège parisien.

A Nantes également, des échauffourées ont eu lieu entre jeunes et policiers et à Bordeaux la préfecture a signalé quelques dégradations. A l'appel de leur intersyndicale (CGT, Unsa, Sud et CFDT), les cheminots protestent contre la réforme de la SNCF par ordonnances, en transformant l'entreprise en société anonyme et en abandonnant le statut de cheminot à l'embauche.

Mobilisation en légère hausse côté fonctionnaires. Côté fonctionnaires, les responsables des sept organisations syndicales (CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires, FA-FP et CFE-CGC) ayant appelé à la grève ont pris la tête du cortège parisien derrière une banderole unitaire : "pour la fonction publique, les salaires, l'emploi et le statut".

Lors de la précédente mobilisation le 10 octobre, ils étaient 45.000 à Paris et 400.000 en France selon la CGT à défiler contre la suppression annoncée de 120.000 postes, le rétablissement du jour de carence et le gel des salaires. Depuis, l'exécutif a annoncé envisager un recours accru aux contractuels (agents non statutaires) et des plans de départs volontaires, ce qui fait craindre aux syndicats une fonction publique "morcelée" et "externalisée".