FO appelle à la grève à Roissy après des "agressions" contre le personnel d'Air France

Un représentant FO explique que les salariés de la compagnie servent de "punching-ball" pour les passager excédés par les longues files d'attente. (Illustration)
Un représentant FO explique que les salariés de la compagnie servent de "punching-ball" pour les passager excédés par les longues files d'attente. (Illustration) © AFP
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avec AFP
Un représentant FO explique que les salariés de la compagnie servent de "punching-ball" pour les passager excédés par les longues files d'attente.

Force ouvrière a appelé mercredi à une grève du 29 juillet au 6 août à l'aéroport de Roissy pour dénoncer une "hausse massive des agressions" envers le personnel d'Air France, victime, selon le syndicat, du "sous-effectif chronique" et des temps d'attente excessifs. Air France "déplore ce préavis de grève en période de grands départs" et assure "qu'il n'y aura aucun impact sur son exploitation", a réagi un porte-parole de la direction.

"On ne compte plus les agressions". Les salariés de la compagnie "servent de punching-ball" pour les passagers excédés par les longues files d'attente, provoquées depuis des mois par le durcissement des contrôles aux frontières, explique un représentant FO d'Air France. "On ne compte plus les agressions verbales" et les agressions physiques se multiplient à l'encontre du personnel, qui doit également gérer des "rixes entre passagers", assure-t-il en décrivant une "situation de chaos". Dans un communiqué, le syndicat met cette "hausse massive des agressions" sur le compte d'un "sous-effectif chronique" parmi le personnel au sol, de l'automatisation de certaines services et du "manque criant de policiers aux postes de contrôle d'immigration".

Plus de 70 accidents du travail en un jour. FO assure que "plus de 70 AT (accidents du travail, ndlr)" ont été par exemple déclarés sur une seule journée "par les agents 'front line' (enregistrement, embarquement)". Mardi, le Groupe ADP en charge de l'exploitation des aéroports parisiens a assuré que le temps d'attente au contrôle des passeports a pu être réduit de 40 à 50%, après le déploiement de 100 policiers supplémentaires à la mi-juillet.