Financement du sauvetage en mer : le président de la SNSM demande plus de moyens à l'État

Selon le président de la SNSM, Xavier de la Gorce, il est urgent de renforcer ses moyens pour éviter le naufrage.
Selon le président de la SNSM, Xavier de la Gorce, il est urgent de renforcer ses moyens pour éviter le naufrage. © Europe 1
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Xavier de la Gorce, président de la Société Nationale de sauvetage en mer (SNSM), a appelé l'Etat à prendre ses responsabilités, mercredi sur Europe 1, "en portant sa participation au budget des sauveteurs en mer à 25 % au lieu de 12 %".

La SNSM, la Société Nationale de sauvetage en mer, est-elle en train de prendre l'eau ? Selon son président, Xavier de la Gorce, il est en tout cas urgent de renforcer ses moyens pour éviter le naufrage. "Nous avons des besoins de formation car nos sauveteurs, des bénévoles de moins en moins marins d'origine, ont besoin d'être formés. Il faut également pouvoir acheter et entretenir les bateaux", a-t-il expliqué mercredi sur Europe 1. "On ne peut pas envoyer en mer des sauveteurs qui ne seraient pas parfaitement qualifiés et parfaitement équipés".

"L'Etat s'est désengagé". Pour lui, une partie du problème vient de l'État qui ne joue plus totalement son rôle de contributeur financier. "L'État s'est désengagé alors que cette une mission d'État. Il y a eu un effort fait par le gouvernement de Manuel Valls mais il s'est arrêté à mi chemin. Moi ce que je demande à l'État, c'est de prendre sa responsabilité, en portant sa participation au budget des sauveteurs en mer à 25 % au lieu de 12 %", a-t-il plaidé.

La solidarité des plaisanciers. Mais la vraie source de financement durable doit venir "des dizaines de millions de personnes qui fréquentent le littoral et notamment les centaines de milliers de plaisanciers qui représentent 80 % des gens que nous allons secourir", a complété Xavier de la Gorce. Par ailleurs, s'il a assuré être "rétif" à la taxation, "qui ne résonne pas bien avec le bénévolat", le président de la SNSM s'est dit favorable à la possible de récupérer 5 centimes par nuitée de la taxe de séjour des hôtels du littoral : "Cette idée me paraît intéressante. Nous avons rendez-vous à Matignon la semaine prochaine pour évoquer ces sujets".