Fessenheim : un comité de pilotage installé pour "l'avenir du territoire"

La centrale doit fermer d'ici 2019.
La centrale doit fermer d'ici 2019. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP
Un comité de pilotage a été installé à Colmar pour penser la reconversion du site de la centrale nucléaire de Fessenheim, qui doit fermer d'ici 2019.

Le secrétaire d'État auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, a installé vendredi à la préfecture de Colmar le comité de pilotage sur la reconversion du site nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, qui doit fermer fin 2018 ou en 2019. "La centrale fermera, j'assume cette décision (...) Je ne viens pas avec un chèque, mais je ne viens pas les mains vides. Il s'agit de construire un projet pour le territoire qui soit exemplaire", a déclaré Sébastien Lecornu.

Assurer la reconversion du site. Lors d'une réunion vendredi avec des élus locaux, les services de l'État, des représentants d'EDF, des associations et des acteurs économiques français et allemands, il a esquissé "des pistes opérationnelles" pour assurer une reconversion du site "vers des activités durables et prometteuses". L'Etat souhaite lancer un appel à projets pour le territoire dans les domaines des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien...) et installer une cellule de traitement des prestataires et sous-traitants du site - 330 personnes - pour leur permettre de retrouver du travail, en collaboration avec l'Allemagne "qui a besoin de ces profils", a avancé le secrétaire d'État.

Fiscalité spécifique pour la zone. En direction des collectivités locales, Sébastien Lecornu a annoncé la mise en place d'une fiscalité spécifique à une zone allant de Colmar à Mulhouse pour "neutraliser les pertes liées à la fermeture", un manque à gagner estimé à 14,3 millions d'euros, selon le secrétaire d'Etat. Sur les risques liés à l'approvisionnement énergétique en Alsace, Sébastien Lecornu s'est appuyé sur une lettre signée la veille par le président du Réseau de transport de l'électricité, qui assure que "même dans les cas extrêmes", l'approvisionnement sera assuré. Les discussions ont "ouvert des perspectives" pour une partie du Haut-Rhin et de l'Alsace, a estimé le président de la région Grand Est, Jean Rottner (Les Républicains). Un nouveau comité de pilotage aura lieu à Colmar en avril qui abordera plus précisément la question du calendrier de la fermeture de la centrale et de son démantèlement.