Fermée depuis quatre ans, la prison de la Santé va rouvrir le 7 janvier

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La maison d'arrêt parisienne s'apprête à rouvrir après quatre ans de travaux. © GERARD JULIEN / AFP
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avec AFP
Après quatre ans de travaux, la prison de la Santé va de nouveau accueillir des détenus le 7 janvier 2019. La maison d'arrêt sera notamment équipée d'un nouveau système de brouillage téléphonique.

La maison d'arrêt de la Santé à Paris, fermée depuis quatre ans pour travaux, rouvrira ses portes le 7 janvier 2019, équipée d'un nouveau système de brouillage téléphonique, a-t-on appris lundi auprès de la Direction de l'Administration pénitentiaire (DAP). Inaugurée en 1867, cette institution, qui vit notamment passer le capitaine Alfred Dreyfus, le terroriste Carlos ou le mercenaire Bob Denard, n'avait jamais été rénovée en profondeur.

Le calendrier légèrement repoussé.La réouverture de la maison d'arrêt prévue en 2019 avait été avancée à fin 2018, mais la réalisation d'importants aménagements a de nouveau modifié le calendrier. "La prison de la Santé va être la première de France à être équipée à la fois d'un nouveau système de brouillage pour portables et de postes de téléphone fixe dans les cellules. Cela suppose d'importantes opérations de câblage, qui vont commencer en octobre et seront finalisées en décembre", a-t-on expliqué à la DAP.

Il restera ensuite à effectuer un exercice incendie, une marche à blanc, un passage en revue des dispositifs de sécurité : "des opérations qui conduisaient jusqu'aux fêtes de fin d'année, il a donc été décidé de fixer la date d'arrivée des premiers détenus au 7 janvier", a-t-on indiqué.

Téléphones en prison : un "bon test". Pour la DAP, la Santé "sera un bon test" pour le lancement des deux chantiers annoncés en janvier par la ministre de la Justice : d'une part le "brouillage effectif" des portables, pour lequel une première enveloppe de 15 millions d'euros a été débloquée cette année, et d'autre part l'installation de 50.000 téléphones fixes en cellule, pour ne pas couper les détenus de leurs proches et favoriser la réinsertion. Actuellement, on compte 804 brouilleurs en prison dont seuls 10% sont effectifs, alors que des milliers de téléphones portables circulent en prison. Le centre de détention aura au total une capacité de 839 places.