Évacuation d'un campement d'au moins 1.500 migrants dans le nord de Paris

1.400 migrants vivent dans ce campement.
1.400 migrants vivent dans ce campement. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Des Soudanais, des Afghans et des Érythréens vivaient sur les lieux dans de très mauvaises conditions sanitaires. 

Un campement d'au moins 1.500 migrants dans le nord de Paris, entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad, qui grossissait depuis plusieurs semaines, a commencé à être évacué vendredi matin, dans le calme.

Conditions sanitaires dégradées. Soudanais, Afghans et Érythréens s'étaient installés dans une myriade de tentes et matelas entre l'avenue de Flandres et le quai de Jemmapes, dans les 10e et 19e arrondissements de Paris, dans des conditions sanitaires très dégradées. Ces derniers jours, un certain nombre de familles et d'enfants étaient ainsi installés dans des tentes, surtout du "côté afghan". L'évacuation, précédée d'un important déploiement policier, avec bouclage de l'avenue de Flandres entre la rue du Maroc et la place de Stalingrad, a débuté vers 7h, quand un groupe de femmes et d'enfants a été rassemblé pour monter dans un bus. 

Emmenés dans des centres d'hébergement. Au moins 1.400 migrants étaient présents au moment de l'évacuation, selon la préfecture de région, qui menait l'opération avec la préfecture de police, l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii) et les associations Emmaüs solidarités et France Terre d'Asile. Une cinquantaine de bus étaient prévus. Les migrants doivent être conduits dans des centres d'hébergement en Ile-de-France.

Un lieu déjà évacué en août. Le campement avait déjà été évacué le 17 août, avec près de 700 personnes prises en charge dans des structures d'hébergement. Depuis juin 2015, les campements se sont régulièrement reconstitués dans les quartiers proches de la plateforme de France Terre d'asile, où les migrants entament leurs démarches à Paris s'ils veulent demander le statut de réfugié, et de la gare du Nord, alimentés par des flux soutenus en provenance de la Méditerranée et par des aller-retours entre la capitale et Calais.