Et si la place de la Concorde devenait la "place de la Grande Roue", ironise un élu de Paris

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La Grande roue s'est inscrite depuis 2000 dans le paysage parisien. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Eric Azière propose de transformer le cœur de la capitale en fête foraine, une manière de dénoncer le maintien de la Grande roue place de la Concorde, malgré le démontage exigé par l'Etat.

Et si la place de la Concorde à Paris devenait la "place de la Grande Roue" ? Un élu parisien va soumettre cette proposition au vote du Conseil de Paris la semaine prochaine pour fustiger, avec humour, "l'inaction" de la mairie à faire respecter son patrimoine architectural. Le vœu déposé par Eric Azière, président du groupe UDI-MoDem, entend "pousser la logique de l'absurde jusqu'au bout. Allons-y gaiement, faisons de Paris une fête foraine !", dit l'élu parisien.

La Concorde, chef d'oeuvre du classicisme français. Pour Eric Azière, la place de la Concorde -exemple du classicisme français du XVIIIe siècle- "impose au titre du patrimoine parisien, le respect de ses équilibres. Et cet équilibre architectural, cette perceptive paysagère, sont gâchés par l'emplacement de la Grande Roue", dit-il. Le vœu écrit avec humour - et qui n'a bien sûr aucune chance de passer - propose également de transformer toutes les œuvres architecturales de la place ; les copies des Chevaux de Marly en chevaux de manège, l'Obélisque égyptienne en "Egyptian Tower" avec simulateur de chute libre, les fontaines en distributeurs de vin et chocolat chaud et le Jardin des Tuileries en "Jardin à Neuneu".

"Chasser le peuple de Paris". La Grande roue s'est inscrite depuis 2000 dans le paysage parisien mais fait toujours polémique, sur le lieu de son installation comme sur la personnalité très controversée de son propriétaire, Marcel Campion. Fin novembre, ce "roi des forains" avait fait bloquer la place pour protester contre des démêles administratifs avec l'Etat. En estimant que la "bataille" qu'il mène révèle une "fracture entre le peuple et ses élites", Marcel Campion a depuis publié une pétition -signée par Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Franck Dubosc, Enrico Macias, Régine, Nicoletta, Laura Flessel, etc- affirmant que "vouloir chasser la grande roue de Paris, c'est finalement vouloir chasser le peuple de Paris".