Enquête sur la mosquée En-Nour à Nice : "Soit monsieur Cazeneuve est un jean-foutre, soit monsieur Cazeneuve est un complice", estime Estrosi

Christian Estrosi 1280 4:21
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Le président LR de la région PACA accuse le Premier ministre d'avoir accordé, lorsqu'il était encore locataire de la place Beauvau, l’ouverture d'une mosquée à Nice malgré un avis défavorable des services de renseignement, s'inquiétant notamment des origines des financements.
INTERVIEW

Christian Estrosi est en guerre contre la mosquée En-Nour qui a ouvert à Nice, et dont il réclame la fermeture. Une enquête a été ouverte sur ce lieu de culte. "Cette enquête a été ouverte à ma demande et je m'en réjouis. Voila maintenant quatre ans et demi que je me bats contre un gouvernement qui veut accorder une autorisation d’ouverture à cette mosquée", a déclaré le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur dimanche au micro du Grand Rendez-Vous d'Europe1/CNews/Les Echos.

Le responsable LR cible notamment le propriétaire des lieux, le Cheikh Saleh ben Abdel Aziz Al-Cheikh. "Vous savez qui est ce monsieur ? C’est le ministre des Cultes de l’Arabie saoudite, en charge de la pratique de la charia. C’est lui le propriétaire, c’est lui qui a accordé un bail pour lequel il ne se fait pas payer". 

Doutes autour de l'origine des financements. "Monsieur Cazeneuve - et ce sont les premiers éléments de l’instruction révélée par certains journalistes -, avait en avril 2016, c’est à dire deux mois avant d’autoriser l’ouverture de ce lieu de culte auquel je m’opposais, un rapport des renseignements qui lui déconseillait de donner l’autorisation […] Il dit qu’il y a des risques sur les financements étrangers", explique encore l'élu LR. "Il y a au sein du conseil d’administration de la mosquée EL Noor, un fiché S", ajoute encore Christian Estrosi, s'appuyant sur des révélations de Nice-Matin.

Christian Estrosi cible la responsabilité du Premier ministre. "Dans cette affaire, soit monsieur Cazeneuve est un jean-foutre, soit monsieur Cazeneuve est un complice !", dénonce le sarkozyste. "On ne peut pas dire qu’il y a des risques d’attentats dans notre pays, on ne peut pas dire qu’il y a des risques de radicalisation, on ne peut pas dire qu’il y a des risques de sensibilisation d’une certaine jeunesse dans notre pays et, quand on est ministre de l’Intérieur et que l’on dispose de tous ces éléments, que l’on donne des leçons de morale à tout le monde dans le pays, ne pas prendre les dispositions nécessaires", conclut-il.