Enquête ouverte après la découverte de tags antisémites sur une porte d'immeuble à Paris

Une plainte a été déposée par un habitant de l'immeuble.
Une plainte a été déposée par un habitant de l'immeuble. © Capture d'écran Twitter
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avec AFP , modifié à
"Ici vivent des ordures juives" a été tagué sur porte d'un immeuble du 18ème arrondissement de Paris. Une plainte a été déposée. 

Une enquête a été ouverte par le commissariat du 18ème arrondissement de Paris après la découverte de tags antisémites sur la porte d'entrée d'un immeuble et une plainte a été déposée, a indiqué une source policière.

"Ici vivent des ordures juives",  "notamment au troisième", a été tagué sur une porte d'un immeuble de la rue Ordener, avec le dessin d'une croix celtique, selon une photo diffusée sur les réseaux sociaux. Une plainte a été déposée par un habitant de l'immeuble. La mairie du 18ème arrondissement, dans le nord de la capitale, est intervenue pour nettoyer les inscriptions qui n'étaient en effet plus visibles jeudi après-midi.

Un "acte abject" pour la maire de Paris Anne Hidalgo. "Au lendemain de la disparition de la grande Marceline Loridan-Ivens, cet acte abject nous rappelle que l'antisémitisme perdure encore, ici même, au cœur même de Paris. Soyons tous mobilisés pour le combattre. Ma détermination est totale. Tout mon soutien à la communauté juive", a réagi la maire de Paris Anne Hidalgo sur Twitter.

"Insupportable tag antisémite rue #Ordener. Pleine solidarité avec les habitants de l'immeuble. Les voyous coupables de tels actes doivent être trouvés et sévèrement punis", a tweeté Jean-Luc Mélenchon.

Du "racisme lourd". "On habite au troisième étage. Je suis complètement effrayée", a confié une jeune habitante de l'immeuble, originaire du Brésil, qui a emménagé il y a peu et préfère rester anonyme. "On ne connaît pas encore nos voisins de palier mais c'est une menace sérieuse", a estimé son mari qui vient également d'apprendre la nouvelle et dénonce un acte de "racisme lourd".

"1933, Berlin. Moi ça m'inspire ça". "1933, Berlin. Moi ça m'inspire ça, les magasins ciblés. C'est quelque chose d'épouvantable", a témoigné une médecin qui travaille dans le quartier. "On peut nettoyer (l'inscription sur la porte) mais l'effet reste dans la tête. Ca crée une peur générale", a déploré de son côté le gérant du restaurant qui jouxte l'immeuble, Mario Vakil. Installé dans le quartier depuis 32 ans, cet homme qui revendique des origines italienne et iranienne décrit "un quartier de diversité", où les habitants ont toujours vécu "en harmonie".