Enfant tué dans un ascenseur : un rapport pointe des défaillances techniques

Une information judiciaire a été ouverte le 10 juin contre X pour "homicide involontaire". Image d'illustration.
Une information judiciaire a été ouverte le 10 juin contre X pour "homicide involontaire". Image d'illustration. © Jeff PACHOUD / AFP
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Europe1.fr , modifié à
Selon "Le Parisien", l'avocat de la famille demande à ce que l'enquête soit élargie aux faits de "mise en danger de la vie d'autrui, dissimulation de preuves et modification de l'état des lieux d'un délit". 

Plus de dix jours après la mort d'un petit garçon après la chute d'un ascenseur dans un centre commercial d'Argenteuil, les circonstances du drame commencent à s'éclaircir. Selon Le Parisien et France 3, un rapport d'expertise pointe des défaillances techniques à l'origine de la chute de la cabine. 

Une défaillance du même type en 2015. Selon ce rapport, cette chute aurait été causée par "un flexible hydraulique qui s'est désolidarisé du raccord de la tête de vérin". L'expert constate également que l'ascenseur ne possédait pas de taquet anti-dérive, qui aurait pu bloquer la chute, ni de parachute hydraulique. 

Selon un témoin, une défaillance du même type avait été constatée en 2015 sur ce même ascenseur, et l'appareil était descendu "à petite vitesse" sur plusieurs étages, sans faire de blessé. Selon France 3, le carnet d'entretien montre également que l'ascenseur a connu une panne électrique six jours avant l'accident. 

Une plainte déposée auprès du procureur de la République. Alors qu'une information judiciaire a été ouverte le 10 juin contre X pour "homicide involontaire", ces éléments ont poussé l'avocat de la famille du petit garçon, Me Yassine Bouzrou, à porter plainte mercredi auprès du procureur de la République de Pontoise, selon Le Parisien. Visant ThyssenKrupp, le fabriquant de l’ascenseur, la société de maintenance Schindler France, et le directeur du centre commercial, il demande à ce que l'enquête soit élargie aux faits de "mise en danger de la vie d'autrui, dissimulation de preuves et modification de l'état des lieux d'un délit", explique le quotidien, alors que la direction du centre aurait récupéré le dernier carnet d'entretien de l'ascenseur auprès du poste de sécurité.