En pyjamas et bonnets de nuit, des policiers parisiens manifestent pour leur conditions de travail

Les policiers s'étaient habillés en pyjama, mardi devant un commissariat du XIIIe arrondissement de Paris.
Les policiers s'étaient habillés en pyjama, mardi devant un commissariat du XIIIe arrondissement de Paris. © Guillaume Biet/Europe 1
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Europe1.fr avec AFP
Symboliquement, les policiers se sont mis en pyjama pour dénoncer leur "mal-être" et l'impact de leurs conditions de travail sur leur vie privée, mardi à Paris. 

Trois policiers en pyjama sur un lit devant un commissariat parisien, entourés d'une centaine de collègues : des fonctionnaires de police ont manifesté mardi matin à l'appel du syndicat Unité-SGP pour dénoncer "le mal-être des policiers franciliens" et leur "droit à une vie privée".

"Corvéable à merci, ras-le-bol". "Un statut social pour les policiers", ont scandé les manifestants devant un commissariat du XIIIe arrondissement de Paris qui regroupe un millier d'effectifs de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC). Symboliquement, trois policiers étaient allongés sur un lit, bonnet de nuit sur la tête, habillés en pyjama. Autour d'eux, on pouvait lire sur des pancartes: "Le policier a le droit à une vie privée" et "Corvéable à merci, ras-le-bol".

"On demande toujours plus à nos collègues". "Nous demandons l'ouverture d'un grand chantier sur la reconnaissance sociale des policiers parisiens", a expliqué Rocco Contento, du syndicat Unité-SGP, pour qui "il faut s'attaquer au mal-être des policiers"."On demande toujours plus à nos collègues, et ce n'est pas la mise en place de la police de sécurité du quotidien qui va résorber le mal-être des policiers", a-t-il poursuivi en critiquant cette réforme du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. "On optimise, on mutualise, on rationalise les moyens et les hommes mais on délaisse l'humain", a-t-il accusé.

"On peut arriver à des situations extrêmes". Horaires à rallonge, manque de crèches, plannings de dernière minute, les policiers "en ont ras-le-bol", selon les manifestants. Rocco Contento a mis en garde sur les conséquences sur la vie familiale des policiers et leur moral: "Si on est mal dans sa famille et au travail on peut arriver à des situations extrêmes".