En cessation de paiement, Sida Info Service reçoit 1,5 million d'euros

L'association Sida Info Service a demandé à être placée en redressement judiciaire.
L'association Sida Info Service a demandé à être placée en redressement judiciaire. © YASUYOSHI CHIBA / AFP
  • Copié
, modifié à
L'INPES a versé cette semaine 1,5 million d'euros à Sida Info Service. Une subvention attendue alors que l'association a demandé jeudi son placement en redressement judiciaire. 

L'association Sida Info Service est en difficulté. Déclarée en cessation de paiement, elle a finalement reçu "cette semaine" 1,5 million d'euros, une partie de la subvention promise par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), a indiqué samedi cet organisme. 

Un versement encore attendu ? "Le renouvellement à l'identique de la subvention pour 2016, d'un montant de 5 millions d'euros", a été voté en décembre dernier, précise l'INPES dans un communiqué. "30% de cette subvention, soit 1,5 million d'euros, ont été versés à l'association cette semaine", ajoute-t-il. Dans un communiqué publié dimanche, Sida Info Service a cependant indiqué qu'il n'avait toujours pas reçu la somme indiquée par l'INPES mais dit aussi se réjouir d'un "tel versement" qui "devrait bientôt lui parvenir". 

L'association continue de fonctionner. Sida Info Service, qui vient en aide aux malades, avait déclaré vendredi être "confrontée à une réduction drastique des subventions publiques", passées "de 7,5 millions d'euros à 5 millions en 2015". "Cela fait plusieurs années déjà" que la subvention de l'INPES a été ramenée à 5 millions d'euros, a précisé à l'AFP son directeur général, François Bourdillon. A propos du placement en redressement judiciaire demandé par Sida Info Service au Tribunal de grande instance de Paris, l'INPES souligne que cette procédure "ne conduit pas à la fermeture de l'association". "Elle vise au contraire à proposer des solutions de redressement".

Une enquête  en cours. L'INPES indique attendre les conclusions d'une "mission d'audit" menée par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), après un rapport ayant évoqué des problèmes de gestion.
A la lumière des conclusions de l'IGAS, attendues "prochainement", "les solutions et les pistes seront examinées avec l'administrateur", ajoute-t-il.