Émanations toxiques dans une école à Montrouge : 23 enfants hospitalisés

Les pompiers ont transporté les élèves malades à l'hôpital (illustration).
Les pompiers ont transporté les élèves malades à l'hôpital (illustration). © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
23 élèves, âgés de 9 à 10 ans, et deux institutrices de l'école Renaudel ont été pris de nausées, vomissements, vertiges ou somnolences. Ils sont tous hors de danger.

23 élèves et deux institutrices d'une école primaire de Montrouge, dans les Hauts-de-Seine, actuellement en réfection, ont été incommodés par des émanations toxiques jeudi après-midi et ont dû être hospitalisés pour examens complémentaires, ont indiqué les pompiers. Ces élèves, âgés de 9 à 10 ans, et deux institutrices de l'école Renaudel ont été pris de nausées, vomissements, vertiges ou somnolences en milieu d'après-midi, a indiqué un porte-parole des pompiers présent sur place. Tous sont "hors de danger", a précisé une porte-parole de la mairie. Pris en charge sur place par les pompiers, les victimes se trouvaient toutes dans un bâtiment qui fait actuellement l'objet de travaux de peinture dégageant une "forte odeur", selon les pompiers.

Des intoxications liées aux produits du chantier. "Légèrement blessées", elle ont été transportées dans divers hôpitaux, selon la même source. Les autres élèves et personnels de l'établissement ont pu regagner leur domicile jeudi soir. L'Inspection du travail s'est rendue sur place pour effectuer les constatations d'usage, ainsi que la police scientifique, un représentant du rectorat et le maire de la commune. L'intoxication a été provoquée par "des émanations de produits utilisés sur le chantier de rénovation" de l'école mais "en l'état actuel de l'enquête, les produits nocifs n'ont pu être identifiés", selon la police. Les relevés toxicologiques effectués sur place par les pompiers n'ont "rien donné" non plus, a indiqué leur porte-parole. L'enquête sur cette intoxication collective a été confiée au commissariat de Montrouge.

Des plaintes vont être déposées. Au moins quatre parents d'élève ont annoncé à un délégué de la fédération de parents d'élèves de la FCPE présent sur place leur intention de porter plainte. La fédération elle-même "en a également l'intention", a annoncé un représentant de la FCPE. Le maire (UDI) Etienne Lengereau a décidé de stopper les travaux et devait rencontrer les parents vendredi. Mercredi matin, plusieurs dizaines de parents d'élèves, d'enseignants et d'enfants avaient manifesté devant la mairie de Montrouge pour protester contre les nuisances causées depuis la rentrée par les travaux de réhabilitation en cours (problèmes de sécurité, nuisances sonores et olfactives...). La FCPE a appelé à une nouvelle manifestation devant l'hôtel de ville samedi matin.