Elevage de poules dans l'Ain : la préfecture ordonne de vider les bâtiments

Les images de cette vidéo publiée mercredi montre des cadavres de poules en décomposition ainsi que la présence de poux et de larves dans une exploitation de l'Ain.
Les images de cette vidéo publiée mercredi montre des cadavres de poules en décomposition ainsi que la présence de poux et de larves dans une exploitation de l'Ain. © Capture d'écran L214
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avec AFP
Suite à une vidéo choc de l'association L214, la préfecture de l'Ain a ordonné que les bâtiments de l'élevage en question soient "vidés et nettoyés" sous trois semaines.

La préfecture de l'Ain a ordonné vendredi que les bâtiments d'un élevage de poules pondeuses soient "vidés et nettoyés" sous trois semaines, deux jours après la diffusion d'une vidéo choc de l'association L214.

L'élevage "en grande difficulté économique". "Cet élevage est en très grande difficulté économique, avec un nombre d'employés devenu insuffisant pour remplir correctement les taches quotidiennes d'un élevage. L'activité ne peut plus être assurée dans le respect des normes environnementales", a souligné la préfecture dans un communiqué qui ne laisse guère de doute sur le devenir des animaux.

Les poules "abattues ou vendues à des tiers". "Les 300.000 poules présentes dans l'établissement (200.000 poules pondeuses et 100.000 poulettes) seront abattues ou vendues à des tiers" pour être transformées en farine pour l'alimentation animale, a précisé le préfet de l'Ain, Laurent Touvet. Le Gaec du Perrat, situé à Chaleins, pourra ensuite "repartir sur des bases saines" ou procéder à une liquidation judiciaire, ce qui semble "vraisemblable" compte tenu de ses difficultés économiques, a-t-il ajouté. Le TGI de Bourg-en-Bresse avait nommé un administrateur en mars.

L'association militante L214 avait publié mercredi une vidéo, tournée en avril, montrant des poules déplumées et entassées dans des cages à perte de vue, une prolifération de poux, d'asticots, des cadavres de volailles en état de décomposition avancée gisant dans des cages, des accumulations de fiente. Matines, numéro un des œufs en France, avait annoncé dans la foulée qu'il cessait de s'approvisionner auprès de l'élevage défaillant. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait annoncé qu'il fermerait l'établissement si nécessaire, ce que demandait L214. Sa collègue de l'Environnement, Ségolène Royal, avait réclamé une inspection et une décision "dans la journée" au préfet de l'Ain.