Pour Olivier de Ladoucette, les Ehpad sont avant tout "des lieux de vie". 1:29
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Ugo Pascolo , modifié à
Pour Olivier de Ladoucette, psychiatre et gériatre attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, les mesures annoncées par Agnès Buzyn sur les Ehpad sont positives, mais il reste encore beaucoup à faire. 
INTERVIEW

"C'est un début". Invité d'Europe 1 Bonjour jeudi, Olivier de Ladoucette, psychiatre et gériatre attaché à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris a réagi aux mesures détaillées mercredi par Agnès Buzyn pour "mieux prendre en charge la dépendance" dans les établissements pour personnes âgées.

Moins d'hôpital. "Les mesures annoncées ne sont pas suffisantes, mais ils [le gouvernement, nldr] ont réalisé qu'il y avait des besoins et on va essayer de les combler", explique Olivier de Ladoucette au micro d'Europe 1. "Le fait de proposer que des infirmières interviennent la nuit est un plus considérable : beaucoup de résidents dans les Ehpad sont systématiquement envoyés aux urgences en cas de problème, notamment la nuit", révèle le gériatre. "Si on arrive à moins envoyer les patients à l'hôpital, c'est bon pour eux. L'astreinte mutualisée va permettre de proposer des soins sur place qui ne pouvaient être fait qu'à l'hôpital avant". 

 

"Les Ehpad sont d'abord des lieux de vie". "Mais d'autres mesures sont nécessaires et la principale est de valoriser ces métiers. D'abord financièrement, mais également dans l'esprit collectif, car il y a de réelles difficultés de recrutement". "Il faut également arrêter de diaboliser les Ehpad : il y a des choses merveilleuses qui s'y déroulent, ce sont d'abord des lieux de vie avant d'être des lieux mortifères, mais c'est un combat de tous les jours", défend Olivier de Ladoucette. "Il y a encore beaucoup de choses à faire, mais il y a eu une vraie évolution ces quinze dernières années et on a vers un mieux".