Les quelque 6.000 jeunes Français testés au printemps 2015 affichent en moyenne un score de 495 points en sciences, dans la moyenne de l'OCDE. 0:57
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C.O. , modifié à
Pour Peter Gumbel, journaliste et enseignant, invité mardi sur Europe 1, si les élèves français affichent des performances moyennes, c'est que les méthodes utilisées en classes "sont celles d'un monde du 21e siècle".
INTERVIEW

La méthode, encore et toujours la méthode. Pour Peter Gumbel, journaliste et enseignant anglais, auteur d'On achève bien les écoliers, les résultats moyens des élèves français, révélés mardi par l'étude 2015 Pisa, s'expliquent par les méthodes d'apprentissage employées. "On est toujours dans un monde du 19e siècle et non du 21e siècle. Il y a une façon d'apprendre : la matière, le programme, on apprend beaucoup par cœur. On ne travaille pas beaucoup en groupe par exemple. C'est très différents dans les autres pays." Selon lui, les élèves français ne sont pas dans un apprentissage actif. "En France, le professeur donne des cours magistraux, il transmet le savoir aux enfants et eux sont plutôt passifs", constate Peter Gumbel.

L'exemple de l'Allemagne. Ce n'est pourtant pas une fatalité. La preuve avec l'Allemagne, détaille l'enseignant. "Il y a 15 ans, les Allemands ont eu aussi des résultats assez médiocres, ils ont revu leur système. Ils ont revu leur façon de former les enseignants et de gérer les classes. Depuis on constate une amélioration assez nette", assure le journaliste. La France, elle, stagne. "Les Français parlent de la crise de l'école mais n'ont pas changé la donne en ce qui concerne la relation entre enseignants et élèves."

Travailler en groupe. A l'inverse, les pays asiatiques se distinguent dans le classement Pisa 2015 de l'OCDE. "Les Singapouriens sont connus dans le monde entier pour leur méthode pour enseigner les maths", souligne Peter Gumber. "On pose la question et les élèves, qui travaillent en groupe, cherchent la bonne méthode. Dès qu'un groupe ou un autre a trouvé la bonne réponse, il va l'expliquer aux autres et une discussion s'engage. C'est l'inverse de ce qu'on fait en France".