Ecoutes : Sarkozy et Herzog contre-attaquent

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avec AFP , modifié à
L'ex-président et son avocat ont déposé leurs requêtes en nullité de la procédure dans l'affaire où ils sont mis en examen sur le soupçon d'avoir corrompu un magistrat.

Ils l'avaient annoncé, ils l'ont fait. Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont déposé vendredi leurs requêtes en nullité de la procédure dans l'affaire où ils sont mis en examen sur le soupçon d'avoir corrompu un magistrat, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information d'i-Télé et du point.fr.

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Les écoutes de "Paul Bismuth" contestées. Les avocats des mis en examen dans cette affaire avaient déjà annoncé qu'ils attaqueraient la procédure et s'en étaient pris notamment aux écoutes téléphoniques à l'origine du dossier.

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Paul-Albert Iweins : "Il n'y a aucune raison de...par Europe1fr

"Ces faits ne reposent que sur des écoutes que nous contestons et dont la légalité sera fortement combattue", avait promis l'avocat de Thierry Herzog, Me Paul-Albert Iweins, dès sa mise en examen début juillet. Contacté par l'AFP, Paul-Albert Iweins a confirmé qu'il avait déposé une requête en "nullité de la procédure" devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, mais il n'a fait aucun autre commentaire.

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Une garde à vue inédite. Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue début juillet -une première pour un ex-président- puis mis en examen pour "corruption active", "trafic d'influence actif" et "recel de violation du secret professionnel". Les juges d'instruction Patricia Simon et Claire Thépaut le soupçonnent d'avoir tenté, avec Me Herzog, son avocat, d'obtenir des informations couvertes par le secret sur une procédure le concernant -la saisie de ses agendas dans l'affaire Bettencourt- auprès d'un magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert. En échange, Nicolas Sarkozy aurait promis d'intervenir pour que ce dernier obtienne un poste de prestige à Monaco.

"Corruption active", "trafic d'influence" : de quoi parle-t-on ?