Drôme : un maire renonce à un référendum sur les migrants jugé illégal

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Le maire d'Allex refuse d'accueillir des migrants de Calais (photo d'illustration) sur sa commune. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Le référendum local sur l'accueil des migrants de Calais a été invalidé vendredi par la justice. 

Le maire d'Allex, une petite commune de la Drôme, a renoncé à organiser un référendum local sur l'accueil de migrants de Calais, invalidé vendredi par la justice.

Un maire "très amer". "C'est devant l'intransigeance de l'État et par la contrainte que j'annule le scrutin qui était prévu ce dimanche", a déclaré lors d'une conférence de presse Gérard Crozier (SE), qui s'est dit "très amer". "J'ai outrepassé volontairement mon niveau de compétence, j'ai voulu faire en sorte que la démocratie s'exprime", a poursuivi l'édile, entouré notamment du président du conseil départemental de la Drôme, Patrick Labaune (Les Républicains). "Les Allexois et les Allexoises sont bâillonnés", a-t-il insisté.

Un camp de 50 migrants dans la commune. Le maire a également dénoncé "un acharnement de la préfecture", rappelant que "trois requêtes dont deux en urgence" avaient été déposées devant le tribunal administratif. "C'est beaucoup pour un maire d'une commune de 2.500 habitants", a-t-il fustigé, en précisant qu'il allait "reprendre la consultation avec la population par d'autres moyens". Le 13 septembre, le conseil municipal d'Allex, où l'État a ouvert un centre d'accueil et d'orientation (CAO) pour 50 migrants dans un château à l'écart du village, avait voté à l'unanimité et à main levée l'organisation d'un référendum sur le sujet.