Drame au Samu : "On doit destituer les gens qui font ça", estime la mère de Naomi

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Maud Descamps avec NM , modifié à
Babeline, la mère de Naomi, oscille entre incompréhension et colère. Elle a témoigné mercredi au micro d'Europe 1.

Naomi Musenga, 22 ans, est morte à l'hôpital de Strasbourg en décembre. Fin avril, la famille a dévoilé l'enregistrement de sa conversation téléphonique avec le Samu, quelques heures avant d'être hospitalisée. On y entend une opératrice ironiser sur la détresse de la jeune femme, avant de lui conseiller à plusieurs reprises de se tourner vers SOS Médecins. "Profondément indignée" par cette affaire, la ministre de la Santé Agnès Buzyn vient d'annoncer l'ouverture prochaine d'une enquête à l'inspection générale des affaires sociales. La mère de Naomi, qui a pour sa part demandé au procureur de Strasbourg l'ouverture d'une enquête judiciaire, s'est confiée au micro d'Europe 1.

"Pourquoi ?" "Je les attends, qu'ils viennent m'expliquer pourquoi. Que l'équipe médicale ait une autre façon de parler", implore Babeline. "J'aimerai qu'elle me réponde, qu'est-ce qu'il s'est passé ? On la renvoie vers SOS Médecins, pourquoi ? On doit destituer les gens qui font ça", estime cette mère, aide-soignante de profession, pour qui sa fille était "une grande, bonne et gentille fille qui aimait tout le monde". 

Drame au Samu : la mère de Naomi demande de "destituer les gens qui font ça"

L'opératrice changée de service. Dans un communiqué commun, deux organisations de médecin urgentistes, l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et Samu urgences de France (SUDF), ont demandé mardi "un rendez-vous immédiat" avec la ministre de la Santé "pour trouver des solutions aux problèmes de régulation médicale afin qu'un tel drame ne se reproduise pas". "Profondément indignée", la ministre de la Santé Agnès Buzyn vient quant à elle d'annoncer qu'elle allait ordonner l'ouverture d'une enquête à l'inspection générale des affaires sociales. En attendant l'issue de l'enquête, l'opératrice concernée a été affectée à un autre service, "de façon à ce qu'elle ne soit plus sur un rôle de réponse aux patients", a indiqué mercredi Christophe Gautier, directeur général des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS).

En attendant l'issue de l'enquête, l'opératrice concernée a été affectée à un autre service, "de façon à ce qu'elle ne soit plus sur un rôle de réponse aux patients", a indiqué à l'AFP Christophe Gautier, directeur général des Hôpitaux universitaires de Strasbourg.