Douze associations françaises et allemandes demandent à Hollande et Merkel de fermer Fessenheim

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M.D avec AFP
Douze associations françaises et allemandes ont adressé conjointement des lettres ouvertes à François Hollande et à Angela Merkel pour leur demander la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, ont-elles indiqué samedi.

Douze associations françaises et allemandes ont adressé conjointement des lettres ouvertes au président français François Hollande et à la chancelière allemande Angela Merkel pour leur demander la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, ont-elles indiqué samedi.

Une audience demandée le 7 octobre. Ces associations alsaciennes et badoises, parmi lesquelles figurent la "Fédération Alsace Nature", "Stop Fessenheim" et "Anti Atom Freiburg" soulignent dans ces courriers que la centrale nucléaire, "construite sur la frontière franco­allemande, fait supporter de graves risques à toute la population rhénane", "7 millions d'habitants, Français, Allemands et Suisses" vivant dans un rayon de 100 km alentour. Elles demandent une audience à François Hollande et Angela Merkel à l'occasion de leur venue au Parlement européen de Strasbourg, le 7 octobre.

Des éclaircissements quant au calendrier. Se disant surprises des déclarations de François Hollande liant la fermeture de la centrale de Fessenheim au sort de l'EPR de Flamanville, elles indiquent souhaiter des éclaircissements quant au calendrier de la fermeture "au plus tard courant 2016" et exigent que le sort de Fessenheim soit dissocié de celui de l'EPR. Les associations soulignent dans ces lettres que "la centrale de Fessenheim continue d'être financée à 17,5% par des électriciens allemands, et menace à parts égales les populations de part et d'autre du Rhin".

Le président français a reconnu pour la première fois dans un entretien publié le 24 septembre que la centrale de Fessenheim, la doyenne des centrales nucléaires françaises, ne fermerait pas en 2016, confirmant l'abandon d'une promesse de 2012. Le chef de l'Etat a établi un lien entre le sort de la centrale à celui du réacteur nucléaire EPR de troisième génération, en construction à Flamanville, dont la mise en service avait été reportée à 2018.