Double meurtre de Montigny-lès-Metz : Francis Heaulme face à l'homme qui l'a arrêté

La troisième semaine du procès de Francis Heaulme doit s'ouvrir mardi, à Metz.
La troisième semaine du procès de Francis Heaulme doit s'ouvrir mardi, à Metz. © BENOIT PEYRUCQ / AFP
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La troisième semaine de procès du "routard du crime" s'est ouverte mardi. Les assises de la Moselle ont entendu le gendarme Jean-François Abgrall.

Le "routard du crime" et le gendarme qui l'a arrêté, côte à côte : le procès de Francis Heaulme pour le meurtre de deux enfants en 1986 a tourné, mardi, à une confrontation avec celui qui aurait, un jour de 1992, recueilli ses presque aveux. "Chaque fois que je passe quelque part, il y a un meurtre. Mais Montigny ce n'est pas moi", a répété Francis Heaulme, à quelques centimètres à peine de Jean-François Abgrall, dont le témoignage tend à l'incriminer.

L'ex-gendarme, devenu depuis enquêteur, venait de déposer pendant quatre heures, passé au grill par la défense de Heaulme, qui l'accuse à demi-mots d'avoir inventé une conversation avec l'accusé, le plaçant près du talus SNCF sur lequel Cyril Beining et Alexandre Beckrich, 8 ans, ont été retrouvés, le crane fracassé à coup de pierre.

Jean-François Abgrall est le premier à avoir fait le rapprochement entre Francis Heaulme et les crimes de Montigny-lès-Metz. Alors qu'il interrogeait Francis Heaulme en 1992, le tueur en série lui avait raconté avoir aperçu deux enfants morts le long d'une voie ferrée, près d'un talus, dans l'est de la France. Une description détaillée, et correspondant exactement à la scène des crimes de 1986. 

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