Dordogne : une équipe de France 3 prise à partie par des "gilets jaunes", plainte déposée

Tout se déroulait "très bien dans un premier temps" jusqu'à ce qu'un petit groupe distinct de "gilets jaunes" s'en prennent aux journalistes.
Tout se déroulait "très bien dans un premier temps" jusqu'à ce qu'un petit groupe distinct de "gilets jaunes" s'en prennent aux journalistes. © XAVIER LEOTY / AFP
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avec AFP
Les deux femmes ont été prises à partie vendredi matin par un groupe distinct de "gilets jaunes" à Sarlat, exigeant de récupérer les images et cassant un micro lors de l'incident. 

Une équipe de télévision de France 3 Nouvelle Aquitaine a été prise à partie vendredi matin, sur le site d'un rassemblement de "gilets jaunes" à Sarlat, en Dordogne, a indiqué la chaîne régionale qui a déposé une plainte.

Les journalistes, deux femmes d'une vingtaine et trentaine d'années, se rendaient sur un sujet sans lien avec les "gilets jaunes" lorsqu'elles sont tombées à un rond-point sur un de leurs rassemblements. Elles ont donc entrepris de "faire leur travail", c'est-à-dire parler aux manifestants, les interviewer et prendre des images, avec leur accord, a indiqué la rédaction en chef de France 3 Nouvelle Aquitaine.

Insultes et menaces physiques. Prise d'images et interviews se déroulaient "très bien dans un premier temps" jusqu'à ce qu'un petit groupe distinct de "gilets jaunes" s'en prennent à elles, demandant pourquoi elles filmaient, exigeant de récupérer les images, cassant un micro lors de l'incident. Lors de l'échange soudainement devenu tendu, les journalistes ont essuyé des insultes, et des menaces physiques explicites de leur "faire la peau" si elles revenaient à Sarlat, selon la même source.

"Choquées". Les journalistes, qui n'ont pas pris de coups, ont "pris peur", et après quelques minutes pour faire baisser la tension, sont reparties. Mais elles sont "bien choquées". Une plainte a été déposée au commissariat de Sarlat, a indiqué la rédaction en chef de Nouvelle-Aquitaine. La préfète de la Dordogne Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc a dans un communiqué "regretté" et "condamné les agissements à l'encontre de deux journalistes de France 3 Périgord" . Elle a appelé "au respect du travail des journalistes et de la liberté d'informer".