Djihad : deux adolescentes de 17 ans interceptées à Marseille

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Guillaume Biet avec , modifié à
Deux adolescentes soupçonnées de vouloir se rendre en Syrie ont été interceptées samedi à Marseille.

Même prénom, même âge, même projet. Myriam et Myriam, deux adolescentes de 17 ans soupçonnées de vouloir se rendre en Syrie ont été interceptées, samedi, par la police aux frontières à l'aéroport de Marseille. Elles s'apprêtaient à embarquer dans le même avion pour Istanbul. Une étapes d'un voyage qui devait les conduire en Syrie ou peut-être en Irak. Les deux jeunes filles, originaires pour l'une du département de la Sarthe, pour l'autre de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, étaient en fugue. Elle se seraient radicalisées chacune de leur côté, à 900 km l'une de l'autre. Mais c'est ensemble, en échangeant sur Internet, que les deux Myriam ont entamé toutes les démarches pour quitter la France.

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Elles échangeaient à distance. Selon les informations d'Europe1, dès la disparition, les parents ont tout de suite alerté la gendarmerie, car ils soupçonnaient leurs filles de vouloir grossir les rangs des djihadistes en Syrie. La première adolescente a quitté son petit village de la Sarthe, près de La Flèche, dès mardi soir. A 900 km de là, vendredi soir, la seconde, a disparu du domicile familial situé à Gardanne, près d'Aix-en-Provence.

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Interdiction de quitter le territoire. Grâce à ce signalement et à la coordination entre gendarmerie, police aux frontières et services de renseignements, elles ont finalement pu être interpellée avant leur départ. Dès l'alerte lancée, les jeunes filles ont été frappées d'une interdiction de sortie du territoire et fichées comme telles. Elles ont été interceptées, vers 13 heures, à l’aéroport de Marseille-Provence par la police aux frontières, qui les a remises aux services de renseignement (DGSI).

Les enquêteurs cherchent désormais à déterminer si, au-delà de leurs échanges sur Internet, les deux ados ont organisées leur départ complètement seules ou bien si elles étaient liées à une filière. A l'issue de leurs auditions, elles seront rendues à leur famille, avant d’éventuelles poursuites judiciaires.