Dix mois de prison avec sursis pour une fausse alerte à la bombe

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le passager a expliqué vouloir provoquer un retard, tout simplement parce qu'il avait peur de rater son avion à Orly.

Une interminable attente pour les passagers d'un vol Paris-Alger, vendredi dernier, à l’aéroport d’Orly. Alors qu'ils devaient partir à 16h40, ils n'ont finalement décollé qu'à 23h00 !

A l’origine de ce gros retard, une plaisanterie de mauvais goût. Vingt minutes avant le décollage du Paris-Alger, un appel anonyme parle d'une bombe à bord du prochain vol de la compagnie Aigle-Azur. Branle-bas de combat dans l’avion : les 119 passagers sont priés de redescendre au plus vite. L'Airbus est mis à l'écart pour être minutieusement inspecté par les démineurs et les chiens de la Police aux Frontières.Pendant qu'on vérifie les passagers et leurs bagages, un jeune homme semble tout particulièrement nerveux. C'est un retardataire, arrivé après la fin de l'enregistrement, mais qui a profité du retard causé par l'alerte pour accéder tout de même à l'avion.

La police mène l’enquête : l'appel anonyme a été passé depuis une cabine téléphonique d'Orly-Sud. En vérifiant les images de vidéosurveillance, les enquêteurs de la PAF n'ont plus aucun doute : c'est bien le passager au comportement suspect.

Placé en garde à vue, ce jeune homme de 23 ans a reconnu avoir déclenché cette fausse alerte à la bombe, pour provoquer un retard… tout simplement parce qu'il avait peur de rater son avion. Jugé en comparution immédiate, il a été condamné à dix mois de prison avec sursis.L'avion, lui, a finalement décollé, mais avec sept heures de retard.

Europe1.fr avec Guillaume Biet.