Disparus d'Orvault : le point sur l'enquête

Orvault
La famille a disparu depuis le 16 février. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Le parquet de Nantes a ouvert une information judiciaire après la disparition d'une famille à Orvault, près de Nantes, a annoncé le procureur lundi.

Onze jours après la disparition d'une famille de quatre personnes habitant Orvault, près de Nantes, une information judiciaire a été ouverte lundi soir, a annoncé le procureur de la République de Nantes dans un communiqué. 

Des taches de sang essuyées. "Cette procédure a été ouverte contre X des chefs d'homicides volontaires, enlèvements et séquestrations", précise le communiqué du procureur Pierre Sennès. Le père, la mère et leurs deux enfants, âgés de 18 et 21 ans, n'ont plus donné de signe de vie depuis le 16 février. L'information judiciaire a été confiée à deux magistrats instructeurs du TGI de Nantes.

Au domicile de la famille, "les constatations de police technique et scientifique ont permis de découvrir de nombreuses taches de sang, à l'étage, dans l'escalier et au rez-de-chaussée, dont certaines avaient été essuyées", précise le procureur. Le sang des parents et de Sébastien y a déjà été retrouvé, mais pas celui de Charlotte. De nouveaux prélèvements sont cependant en cours d'analyse. Le procureur a également indiqué que "de la vaisselle se trouvait toujours dans l'évier de la cuisine et le réfrigérateur était rempli de victuailles".

La carte bleue de la fille utilisée frauduleusement. Un nouvel élément est apparu aux enquêteurs qui sont parvenus à reconstituer un morceau de l'emploi du temps de la famille le 16 février, jour où l'on perd leur trace. Ils ont notamment découvert que la mère et la fille Troadec avaient signalé ce jour-là, peu avant midi, l'utilisation frauduleuse de la carte bancaire de Charlotte. Selon les informations de Ouest-France, elle aurait servi à payer des jeux vidéo sur Internet, sans que l'on sache pour l'heure si cela à un rapport avec leur disparition.

Un véhicule disparu. Les enquêteurs ont établi que "les téléphones portables des membres de la famille (...) n'avaient plus été activés après le 17 février 2017". Le dernier mobile désactivé est celui de Sébastien, éteint vers 3h15 dans la nuit du 16 au 17 février. "Le véhicule utilisé par (le fils) Sébastien Troadec, stationné devant la maison, avait disparu", indique le communiqué. La retrouver est à l'heure actuelle la priorité des enquêteurs. Le procureur précise également que, dans le logement, "les draps recouvrant les lits avaient été ôtés" et qu'"il n'y avait pas non plus de brosses à dents dans la maison".

L'alerte avait été donnée par la sœur de l'épouse, inquiète de l'absence de nouvelles depuis le 16 février.