Devoirs : des parents convaincus de bien faire… à tort ?

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DERRIÈRE L’ÉPAULE - Un sondage montre qu'une majorité de parents s'estiment aptes à soutenir leurs enfants à l'école… Un avis pas vraiment partagé par le corps enseignant.

Ils veulent bien faire, ils sont persuadés de bien faire mais, au final, sont-ils vraiment efficaces ? Un sondage publié mardi dans le Parisien dévoile l'implication des parents d'élèves dans les devoirs de leurs enfants… et la défiance du corps enseignant quant à leur efficacité.

Une bonne volonté… Selon le sondage OpionWay, 58 % des parents pensent "savoir ce qu'il faut faire" pour aider leurs enfants à faire leurs devoirs. Une autre étude publiée par l'Education nationale lundi montre, par ailleurs, que 86,3% des parents d'élèves aident régulièrement au travail scolaire de leurs enfants de CP - 64% le faisant même quotidiennement. Sans surprise, c'est dans les milieux les plus aisés socialement et culturellement que l'on aide le plus les élèves.

… aux résultats inégaux. Si les parents sont persuadés de bien faire, directeurs d'école, principaux de collège et proviseurs de lycée sont seulement 39% à trouver que les parents sont à même d'épauler leurs enfants. L'enseignement en maths par les parents d'une autre méthode pour faire des additions ou des soustractions est un ainsi exemple classique d'"aide" susceptible de perturber les élèves dans leur apprentissage. De même, trop aider son enfant à faire une rédaction n'est pas un bon calcul pour le faire progresser.

Des devoirs interdits en théorie. En 2012, des universitaires australiens ont mené une étude sur l'intérêt des devoirs à la maison pour les élèves du primaire jusqu'aux étudiants à l'université. Verdict : plus les élèves sont en bas âge, moins les bénéfices des devoirs à la maison se font sentir. En France, officiellement, les devoirs à l'école primaire ne devraient plus exister depuis 1956 ! Si les enseignants en donnent, c'est parce que les parents les réclament.