Devant l'université du Medef, des manifestants dénoncent des "collusions" État-patronat

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Ils étaient environ 400 à protester mercredi devant l'université d'été du Medef dans les Yvelines. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
Des manifestants ont protesté mercredi devant l'université d'été du Medef pour dénoncer une "collusion" avec l'État quant à l'élaboration de la réforme du Code du travail.

Environ 400 personnes manifestaient mercredi à la mi-journée à Jouy-en-Josas, dans les Yvelines, devant le campus où se tient l'université d'été du Medef pour fustiger des "collusions" entre l'État et le patronat, notamment pour réformer le Code du travail. Répondant à l'appel de Solidaires et de quatre associations, dont Attac et Droit au logement (DAL), le cortège, parsemé de drapeaux colorés, s'est élancé vers midi de la gare de Jouy-en-Josas dans une ambiance bon enfant. Objectif : dénoncer les "collusions entre les sommets de l'État et le Medef" et une "loi Travail XXL".

"Séparation du Medef et de l'État". Il est arrivé à 13h devant l'entrée du campus, protégé par des CRS qui maintenaient à distance les manifestants, rejoints par des militants CGT. Les manifestants scandaient au micro des slogans tels que : "Retrait de toutes ces lois pourries, nous ne sommes pas de la chair à patron (et sa variante : chair à Macron)" ou "La loi Travail on n'en veut pas, séparation du Medef et de l'État". Des banderoles "contre la guerre sociale de Macron" et "contre les lois Travail, bloquons le Medef" étaient déployées.

"Pour moi, le Medef et le gouvernement sont de mèche", explique Etienne Grohier, fonctionnaire dans le Val-d'Oise, venu protester "contre le contenu de la nouvelle loi Travail et la façon de faire du gouvernement". L'exécutif doit présenter jeudi le contenu des ordonnances réformant le Code du travail, l'une des mesures phares du programme présidentiel.

Vers un mouvement de grève ? Éric Beynel, porte-parole de l'union syndicale Solidaires, a évoqué une "rentrée symbolique" devant l'université du Medef. "On est juste en face de celles et ceux qui ont pendant tout l'été tenu la main de Muriel Pénicaud et d'Édouard Philippe pour rédiger les ordonnances pour mettre à bas le Code du travail", a-t-il déclaré. Éric Beynel a souhaité "la construction d'un mouvement de grève si possible reconductible". "Transformons le petit nuage blanc sur lequel se promène Pierre Gattaz en un gros nuage social", a-t-il conclu.