Deux tiers des nappes phréatiques affichent un niveau anormalement bas

Les pluies n'ont pas été suffisantes ces derniers mois pour alimenter les nappes phréatiques
Les pluies n'ont pas été suffisantes ces derniers mois pour alimenter les nappes phréatiques © FRANÇOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
Seuls de rares secteurs, notamment au sud du Bassin parisien et en Occitanie, ont pu bénéficier d'une recharge normale et présentent des niveaux autour de la moyenne.

Les deux tiers (70%) des nappes phréatiques de France affichent un niveau modérément bas à très bas, faute de recharge hivernale suffisante, indique lundi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bilan au 1er juin.

Seuls 10% sont encore en hausse. Seuls de rares secteurs, notamment au sud du Bassin parisien et en Occitanie, ont pu bénéficier d'une recharge normale et présentent des niveaux autour de la moyenne. À l'approche de l'été, deux tiers des points sont déjà orientés à la baisse, seuls 10% étant encore en hausse.

Un climat en moyenne trop sec. La pluviométrie du mois de mai a été très irrégulière, après un hiver globalement déficitaire et des précipitations ayant tardé jusqu'en février. Au cours du printemps, les pluies ont été bénéfiques pour la végétation, mais peu efficaces pour recharger les nappes. En mai, une partie du pays a été traversé jusqu'au 20 par des passages pluvieux, mais les rivages de la Méditerranée, la Corse ainsi que les régions frontalières du Nord ont plutôt connu un temps sec. Des conditions anticycloniques se sont ensuite installées sur toute la France.

De grandes disparités en fonction des régions. Parmi les nappes présentant les situations les plus favorables, avec des niveaux proches de la moyenne, le BRGM cite les aquifères karstiques des régions de Nîmes et Montpellier, la nappe de la craie de Bourgogne et du Gâtinais (sud du Bassin parisien), les nappes alluviales de Corse (est de l'île).

En revanche, la nappe de la craie champenoise, toutes les nappes du bassin Adour-Garonne, les aquifères de la vallée du Rhône (amont et aval), la nappe des calcaires jurassiques de Lorraine, sont en situation bien moins favorable.