Deux hommes, accusés d'avoir voulu partir partir en Syrie, condamnés à 4 et 6 ans de prison

Deux amis d'enfance orléanais ont été condamnés mardi en appel à quatre et six ans de prison.
Deux amis d'enfance orléanais ont été condamnés mardi en appel à quatre et six ans de prison. © (Photo d'illustration) AFP
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avec AFP , modifié à
D'origine orléanaise, deux amis d'enfance ont été condamnés mardi en appel par le tribunal correctionnel de Paris à quatre et six ans de prison pour avoir projeté de partir combattre en Syrie.

Deux amis d'enfance orléanais, convertis à l'islam, ont été condamnés mardi en appel à quatre et six ans de prison, accusés d'avoir projeté de partir combattre en Syrie. En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné les deux jeunes hommes d'une vingtaine d'années à quatre et cinq ans de prison, mais le parquet, qui avait requis six ans de prison contre chacun, avait fait appel. La cour d'appel de Paris a confirmé la peine du premier et alourdi celle du second.

Des armes à feu découvertes par les pompiers. L'enquête avait démarré par hasard : lors d'une intervention des pompiers fin janvier 2015, des armes blanches et à feu avaient été découvertes chez l'un des deux hommes. Matériel de survie, Coran, tapis de prière avaient également été retrouvés lors de la perquisition. Entre 2012 et 2014, une quinzaine de jeunes de la région sont partis pour la Syrie.

L'un deux fan d'Indiana Jones. Les deux prévenus aux traits encore juvéniles, ayant tous deux de longs cheveux blonds attachés, ont grandi dans un quartier pavillonnaire. Le plus âgé avait développé un goût pour l'aventure : petit, fan d'Indiana Jones, il voulait être trappeur. Il explique sa conversion à l'islam à l'âge de 15 ans comme le fruit d'une recherche spirituelle et le moyen de se faire accepter par son entourage à l'école. Le plus jeune s'est converti à 18 ans, sous l'impulsion de son ami. Selon l'enquête, sa personnalité apparaît immature, ses choix se font plus sur l'affectif que sur la raison. Les deux hommes fréquentaient un "référent religieux", qui a été expulsé vers son pays d'origine, le Maroc, pour son implication dans le départ de jeunes en Syrie et pour apologie du djihad armé.

"Je n'ai jamais voulu partir". Quant aux projets de départ pour la Syrie, l'un a dit, lors du premier procès, y avoir "pensé", mais entre sa femme et son petit garçon, il avait assuré qu'il ne voulait pas "tout gâcher". Sa femme avait expliqué  pendant l'enquête qu'il menaçait de la quitter et d'emmener leur fils là-bas. L'autre avait assuré qu'il n'a "jamais voulu partir". Quant aux armes achetées 5.000 à 6.000 euros, il a affirmé qu'il voulait juste les collectionner et les avait utilisées pour tirer sur quelques lapins.