Deux frères condamnés à 20 ans de prison pour l'assassinat d'un dealer

Les deux frères ont été condamnés à 20 ans de réclusion
Les deux frères ont été condamnés à 20 ans de réclusion © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Harouna et Malamine Timera, qui niaient les faits, ont été condamnés par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis pour meurtre de Mamadou Sacko, vendredi. 

Mamadou, 20 ans, avait été tué d'une balle dans la tête, en pleine journée, pour une dispute de territoire: ses assassins, deux frères que tout accusait, ont été condamnés à vingt ans de réclusion vendredi par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.

La famille "soulagée". La cour a suivi exactement les réquisitions du parquet en condamnant Harouna et Malamine Timera à une peine de 20 ans de prison, assortie d'une période de sûreté de deux tiers, pour l'assassinat de Mamadou Sacko, abattu d'une décharge de chevrotine tirée à bout portant le 9 août 2013 à Pantin, en Seine-Saint-Denis. "La famille est soulagée. Ce verdict est à la hauteur de ses espérances. Ça a été douloureux, mais ils ne regrettent pas d'avoir fait confiance à la justice française", a déclaré Me Marlène Viallet, pour la partie civile.

Des alibis peu convaincants. La cour a motivé sa décision en se fondant sur trois éléments: les témoignages constants et concordants qui mettaient en cause les frères, les traces de résidus de tir découvertes sur leurs vêtements et les alibis peu convaincants qu'ils avaient avancés. L'avocat général avait déclaré n'avoir eu plus "aucun doute" quant à leur culpabilité après avoir entendu les dépositions des témoins. A leur sujet, il avait salué le courage dont ils avaient fait preuve en osant braver la "loi du silence" qui règne dans les cités et la peur des représailles.

Mamadou Sacko venait de sortir de prison quand il avait été abattu au pied d'un immeuble de la cité des Pommiers. Pendant toute la durée du procès, Harouna, 29 ans, et Malamine, 25 ans, ont nié les faits, tentant de faire croire à un complot orchestré par la famille de la victime. Leurs avocats avaient plaidé l'acquittement, estimant qu'ils avaient été désignés à tort et que l'enquête comme l'instruction avaient été conduites à charge.