Deux ex-agents secrets français présentés à un juge, soupçonnés de trahison

Les deux ex-agents de la DGSE ont été déférés devant le juge d'instruction. (Photo d'illustration)
Les deux ex-agents de la DGSE ont été déférés devant le juge d'instruction. (Photo d'illustration) © MARTIN BUREAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Deux ex-agents de la DGSE ont été présentés à un juge, a annoncé le ministère des Armées jeudi. Ils sont soupçonnés d'avoir livré des informations à une puissance étrangère.

Deux ex-agents des services secrets français soupçonnés d'avoir livré des informations à une puissance étrangère ont été présentés à un juge, a annoncé jeudi soir le ministère français des Armées, confirmant partiellement des informations de la chaîne TMC et du quotidien Le Monde qui affirment que le pays en question est la Chine.

Des faits d'une "extrême gravité". "Le ministère des Armées confirme que deux de ses anciens personnels et la conjointe de l'un d'entre eux ont été déférés devant le juge d'instruction, pour des faits susceptibles de constituer les crimes et délits de trahison par livraison d'informations à une puissance étrangère, provocation au crime de trahison et atteinte au secret de la défense nationale", a déclaré le ministère dans un communiqué, évoquant des faits d'une "extrême gravité". Les deux anciens agents sont aujourd'hui à la retraite, selon le ministère, qui ne précise pas quand ont eu lieu les faits, leur ampleur, et ne donne pas plus de précisions sur leur nature.

Ils "ont été détectés" par la DGSE (renseignement extérieur français) elle même "qui a porté à sa propre initiative ces faits à la connaissance du procureur de Paris", selon le communiqué. Selon le journal Le Monde, les faits ont été découverts dans le cadre d'une enquête d'un autre service de renseignement, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Trois personnes mises en examen en décembre. Trois personnes avaient été mises en examen en France le 22 décembre, dont deux notamment pour "intelligence avec une puissance étrangère" et la troisième pour "recel des crimes et délits de trahison", a-t-on aussi appris jeudi de source judiciaire.