Détenus terroristes ou radicalisés : création d'une unité de suivi des sortants

Environ 450 détenus terroristes ou radicalisés devraient être libérés d'ici l'année prochaine, a fait savoir le chef du gouvernement.
Environ 450 détenus terroristes ou radicalisés devraient être libérés d'ici l'année prochaine, a fait savoir le chef du gouvernement. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette cellule, placée au sein de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste, aura pour but d'assurer le suivi des détenus radicalisés ayant effectué leur peine de prison, a indiqué le chef du gouvernement.

Edouard Philippe a annoncé vendredi la création d'une "cellule spécifique" afin de suivre, à leur sortie de prison, les détenus terroristes ou radicalisés.

450 détenus radicalisés bientôt libérés. Cette cellule sera placée au sein de l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) et associera le renseignement pénitentiaire, a précisé le Premier ministre lors d'un discours au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine. Environ 450 détenus terroristes ou radicalisés devraient être libérés d'ici fin 2019, a encore indiqué Edouard Philippe en dévoilant le nouveau plan de lutte contre le terrorisme.

"Une réponse judiciaire systématique". "Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement allait "également renforcer le suivi des personnes placées sous contrôle judiciaire". "Le recours à l'assignation à résidence sous surveillance électronique mobile sera facilité". "Par ailleurs, le non-respect du contrôle judiciaire par les personnes mises en examen pour faits de terrorisme doit entraîner une réponse judiciaire systématique", a-t-il ajouté. "D'ici au mois de septembre, une instruction interministérielle sera adressée aux procureurs de la République, aux services pénitentiaires et à l'ensemble des services d'enquêtes et de renseignements afin de sécuriser le partage d'information en cas d'incident dans le respect des mesures de contrôle judiciaire", a précisé Edouard  Philippe.

 

3.000 personnes suivies par le renseignement pénitentiaire. Le gouvernement a également annoncé un renforcement du renseignement pénitentiaire. Créé en février 2017, le Bureau national du renseignement pénitentiaire suit actuellement 3.000 personnes et transmet ses informations aux services de renseignement intérieurs. Une note de renseignement sur les "sortants" a été créée pour les profils terroristes islamistes (TIS).