Des vignerons en colère ont bloqué le péage à la frontière franco-espagnole

Des viticulteurs bloquaient le péage du Perthus.
Des viticulteurs bloquaient le péage du Perthus. © GEORGES GOBET / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour dénoncer la concurrence du vin espagnol, des viticulteurs ont bloqué le péage du Perthus pendant une heure et demi.

Quelque 200 vignerons en colère se sont rassemblés mardi matin au péage du Perthus, au Boulou, à la frontière avec l'Espagne, pour dénoncer la concurrence du vin espagnol, provoquant d'importants bouchons avant de lever le camp.

Le péage du Perthus bloqué une heure et demi. "Si l'État français ne nous protège pas (...) la régulation de marché, nous la ferons nous mêmes sur le terrain", avait scandé devant la foule Frédéric Rouanet, président du syndicat des vignerons de l'Aude.

Le péage du Perthus a été bloqué pendant une heure et demie, entraînant la coupure de l'A9 dans le sens France-Espagne et un bouchon de 7 km de poids lourds et véhicules légers bloqués à partir de la frontière, a indiqué Vinci Autoroutes dans un communiqué.

Un viticulteur regrette "l'hélicoptère, des camions de CRS..." Les manifestants, venus au Boulou, dans les Pyrénées-Orientales, en convoi depuis Narbonne, dans l'Aude, où ils s'étaient réunis tôt pour une action surprise, ont demandé au sous-préfet présent, Gilles Giuliani, un engagement du nouveau ministre de l'Agriculture, Jacques Mézard.

"Un hélicoptère, des camions de CRS, voilà la réponse qu'on nous fait à la question des importations de vin, qu'il soit espagnol ou italien. C'est malheureux", a déploré Frédéric Rouanet, sous un soleil éclatant.

Réguler les importations. "Nous ne sommes pas contre les importations à condition qu'elle soient régulées. Quand les importations de vin étaient à 6 millions d'hecto, il n'y avait aucun problème sur le marché français. Mais depuis qu'elles ont augmenté, nous avons été livrés à des spéculateurs et des profiteurs comme aux heures les plus noires de notre histoire", a-t-il ajouté.

Les viticulteurs ont finalement obtenu d'être reçus en délégation lundi au ministère de l'Agriculture, a annoncé sur place Gilles Giuliani. Après quelques sommations des CRS et des tensions entre vignerons et forces de l'ordre, ils ont levé le camp peu avant 11H00 pour décider d'éventuelles autres actions. "Si une réunion au niveau européen n'est pas organisée sous peu (...) nous nous battrons", avait menacé le syndicaliste, avant la levée du barrage.