Des urgences fermées trois semaines dans la Drôme, faute de remplaçants

Les urgences de Saint-Vallier étaient déjà fermées la nuit en juillet. Image d'illustration.
Les urgences de Saint-Vallier étaient déjà fermées la nuit en juillet. Image d'illustration. © PATRICE COPPEE / AFP
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avec AFP
 "Les médecins intérimaires boycottent plus ou moins les hôpitaux publics", a expliqué vendredi le directeur des Hôpitaux Drôme Nord. 

Le service des urgences du centre hospitalier de Saint-Vallier dans le nord de la Drôme sera fermé trois semaines en août, faute d'avoir pu trouver des médecins remplaçants, selon le directeur des Hôpitaux Drôme Nord.

"Un problème de démographie médicale". "Les médecins intérimaires boycottent plus ou moins les hôpitaux publics, estimant que leur niveau de rémunération désormais plafonné n'est pas suffisant", explique Jean-Pierre Coulier dans une interview vidéo au Dauphiné Libéré diffusée vendredi, confirmant des informations de la presse régionale.

"C'est un problème de démographie médicale" et la "fermeture est transitoire", veut rassurer le directeur. Les urgences de Saint-Vallier étaient déjà fermées la nuit en juillet, pour les mêmes raisons. Durant la fermeture complète du service en août, les urgences vitales seront prises en charge par le 15, les autres par les urgences de Romans-sur-Isère, l'autre site des Hôpitaux Drôme Nord.

Un décret du ministère de la Santé encadre désormais les revenus des médecins remplaçants, qualifiés pour certains de "mercenaires" par la ministre Agnès Buzyn.

Les intérimaires appelés à boycotter les hôpitaux publics. "Nous faisons aussi face à des mercenaires aujourd'hui, qui sont des médecins (...) qui travaillent à la journée, parfois payés 2.000 euros par jour et qui sont aujourd'hui responsables en partie du déficit des petits hôpitaux périphériques", avait-elle déclaré début juillet.

Créé fin mars, le Syndicat national des médecins remplaçants (SNMRH) a appelé les intérimaires à "boycotter" les hôpitaux publics cet été, contestant le plafonnement de leurs salaires à 1.404,05 euros brut pour une garde de 24 heures dès cette année. Ce plafond doit être abaissé à 1.287,05 euros en 2019, puis 1.170.04 euros en 2020.