Des toilettes pour sauver des vies et doper la croissance ?

L'absence de toilettes au travail représente une perte de productivité qui peut atteindre 5% du PIB d'un pays.
L'absence de toilettes au travail représente une perte de productivité qui peut atteindre 5% du PIB d'un pays. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Un tiers de la population mondiale vit sans toilettes, rappelle l'Organisation internationale du travail, qui pointe des conséquences sanitaires et économiques.

La présence de toilettes sur le lieu de travail "sauve des vies" et "augmente la croissance économique", a rappelé vendredi l'Organisation internationale du travail (OIT), à l'occasion de la "journée mondiale des toilettes". "Nous savons que les toilettes, ça marche ", déclare Guy Ryder, directeur général de l'OIT, dans une vidéo publiée sur le site internet de l'organisation, dans laquelle il "remercie ces magnifiques toilettes" qui ont rendu son bureau "propre et sain".

Selon Guy Ryder, "2,4 milliards de personnes, soit un tiers de l'humanité, vit sans toilettes" et les maladies dues au "manque d'assainissement et d'hygiène" provoquent "près d'un cinquième des morts au travail". En outre, "la perte de productivité" due à ces maladies "représente chaque année jusqu'à 5% du PIB dans de nombreux pays", ajoute-t-il.

Un marché à 50 milliards de dollars. "Dans les usines, les magasins, les marchés, les écoles, et même les hôpitaux, le personnel n'a que le choix pénible entre des latrines rudimentaires qui débordent, ou se trouver un petit coin dans la rue ou dans les champs. Certains travailleurs évitent de trop manger ou de trop boire pour ne pas devoir y aller trop souvent. D'autres répriment leurs besoins", décrit-il.

Guy Ryder, qui côtoie dans la vidéo de petits personnages animés et dansants en forme de toilettes, souligne que les sanitaires "sont aussi un gisement d'emplois". "La demande mondiale d'assainissement et de services de distribution d'eau s'élève à plus de 50 milliards de dollars", soit environ 47 milliards d'euros, affirme-t-il.