Rio Tinto, Arkema, Kem One... Ces sites industriels qui pourraient voir leur électricité coupée cet hiver

La mise à l'arrêt de plusieurs centrales nucléaires pourraient entraîner des coupures de courant dans de grandes entreprises (image d'illustration)
La mise à l'arrêt de plusieurs centrales nucléaires pourraient entraîner des coupures de courant dans de grandes entreprises (image d'illustration) © ERIC CABANIS / AFP
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Carole Ferry avec M.R. , modifié à
Pour la première fois, la France aborde l'hiver avec 20 réacteurs nucléaires à l'arrêt. Pour éviter le blackout, plusieurs sites industriels vont voir leur électricité coupée d'un coup en cas de pénurie.

La France se prépare à éviter le black-out cet hiver, près de 20 réacteurs nucléaires sont à l’arrêt pour des contrôles ou de la maintenance. Donc pour éviter une pénurie d'électricité, RTE, la société chargée du transport de l'électricité en France, a annoncé des mesures exceptionnelles, mardi. Par exemple, en cas de grand froid et donc de besoins plus importants en chauffage, 21 sites industriels pourraient être coupés d'un seul coup.

Des entreprises volontaires. En cinq secondes seulement, ces sites peuvent voir leur production stoppée nette. Mais ce sont des entreprises volontaires qui ont même accepté que RTE installe une armoire spécifique au sein de leur usine. Et en cas de besoin, il suffit à RTE d'appuyer à distance sur un bouton et toutes les machines s'arrêtent. Il ne reste plus alors que la lumière et le chauffage.

1.500 mégawatts sauvegardés. Ce sont des entreprises extrêmement consommatrices en électricité, spécialisées dans la métallurgie ou encore la plasturgie comme Rio Tinto, Arkema ou encore Kem One. Quand toute la production de telles usines est coupée en même temps, ce sont 1.500 mégawatt d'électricité qui repartent immédiatement sur le réseau, soit l'équivalent d'un très gros réacteur nucléaire.

Entre 5 et 10 millions d'euros de compensation. Mais tout ce dispositif a un coût puisque toutes ces entreprises sont indemnisées pour accepter cette épée de Damoclès. Elles touchent en moyenne entre 5 et 10 millions d'euros par an et par site, y compris si l'électricité n'est jamais coupée. Un investissement rentable quand on sait que le système existe depuis 2014, mais que RTE n'a encore jamais appuyé sur le bouton.